île de loisirs Nichée au cœur de la forêt de Fontainebleau, la base de loisirs de Buthiers (Seine-et-Marne) fourmille d’activités : padel, minigolf, escalade, surf en salle… Financée par la Région Île-de-France, c’est un terrain de jeu de 142 hectares, à seulement 1h30 de Paris. L’endroit idéal pour s’initier, redécouvrir ou simplement profiter de sports en plein air. J’ai testé pour vous !
11h. La base de loisirs de Buthiers s’anime peu à peu. Sur le parking, des bus s’arrêtent et déversent leurs groupes d’enfants. Des familles et des amis empruntent le chemin caillouteux et sinueux qui s’enfonce dans la forêt de Fontainebleau, où se cachent les nombreuses installations et activités proposées par la base. Le cadre se prête idéalement à une journée de détente et d’aventure.
Je retrouve Roxane, chargée de communication pour le site. Elle va me guider dans la vingtaine d’hectares sur laquelle s’étend l’île de loisirs. Cela fait 6 ans qu’elle travaille ici, mais sa relation avec le lieu remonte à bien plus loin. « Je suis venue pour la première fois avec mes parents à 10 ans, me raconte-t-elle. J’ai commencé comme saisonnière en 2011. Ça fait donc quatorze ans que je travaille ici et je ne m’en lasse pas. » Ce qu’elle apprécie avant tout : l’endurance et la polyvalence qu’exige ce poste. « Nous sommes 35 permanents, m’explique-t-elle. Nous devons être multitâches pour assurer toutes les activités que nous proposons. ». En juillet-août, la haute saison, l’équipe passe à 85 personnes (permanents et saisonniers) pour accueillir les visiteurs – la capacité d’accueil du site est de 2 290 personnes (pour l’espace détente et sa piscine).
Escalader… et se laisser aller
Objectif du jour : prendre de la hauteur et surmonter ma peur du vide. Avec Roxane, nous ne prenons pas la direction des blocs, ni des deux murs de huit mètres de voie traditionnelle – il aurait fallu savoir faire un nœud de huit pour y accéder. Nous nous trouvons face à une dizaine de parcours d’escalade, tous différents et ludiques. Climb the Facade, Dino, Canyon… chacun a son univers graphique et un niveau de difficulté variable.
Un même parcours peut d’ailleurs se révéler plus ou moins ardu selon l’approche choisie. « Le plus dur ? Graffiti Gearhead, selon moi, avec ses plaques tournantes : il faut de bons abdos », sourit Roxane. Un instant, je crains qu’elle ne me le propose. Finalement, j’hérite du Canyon ; elle, du Dino.
Particularité de ces murs : aucun assureur humain, mais un mécanisme automatique. C’est le principe du fun wall. « L’avantage, c’est que tout le monde peut s’essayer à la voie, explique la chargée de communication. Le plus dur, c’est de se laisser tomber la première fois : on n’est pas arrêté tout de suite, contrairement quand quelqu’un nous assure. Ensuite, on s’y fait vite. ».
Elle a raison. Nous y allons étape par étape. Je lâche prise une première fois à deux mètres du sol et, surprise, l’expérience est plutôt agréable – à condition de ne pas regarder en bas. Au fur et à mesure, prise après prise, je monte un peu plus haut… et je finis par me laisser aller.
Être suspendue en pleine forêt
Je mets un pied sur le sol, on ne s’arrête pas là : direction l’accrobranche. Nous avançons un peu plus profondément dans la base, en pleine forêt de Fontainebleau. Les installations se fondent dans le décor. En chemin, nous longeons une immense piscine où des baigneurs profitent de l’eau, bercés par une ambiance qui donne un parfum de vacances. Soudain, au-dessus de nous, un bruit de câble : une femme glisse en tyrolienne.
Nous approchons d’une cabane sur laquelle est inscrit « Parcours aventure ». Roxane m’équipe d’un baudrier et ajuste les sangles. « Dans ta main, tu as le crochet, qui doit rester attaché au câble, et la poulie pour la tyrolienne. Les règles sont simples : pas de bijoux, toujours rester accroché et attendre que la personne devant toi ait fini avant de s’élancer sur la tyrolienne. »
J’y vais : il faut jouer l’équilibriste tantôt sur un fil en fer, tantôt sur des planches en bois ; passer de pneu en pneu ou s’élancer dans le vide. Le parcours orange – difficulté moyenne – est ludique, mais je me demande à quoi ressemble le rouge : « Il faut un peu de force pour le rouge, mais pour ceux qui aiment la difficulté, c’est bien ».
Impossible de s’ennuyer
La base regorge d’activités réservables pour tous les âges et toutes les envies. Padel, tennis, minigolf, piscine… et même surf ou bodysurf en salle. « Avec notre centre aéré, j’aime bien initier les jeunes au bodysurf : ça travaille l’équilibre et la proprioception », raconte Roxane. J’assiste à une séance où quatre jeunes s’essayent et tentent tant bien que mal à rester sur leur planche. Je découvre que les encadrants peuvent régler la puissance de l’eau… ou s’amuser à tirer discrètement sur la ficelle retenant la planche, histoire de tester la stabilité des plus téméraires.
Que l’on vienne pour une journée en famille, une sortie scolaire ou une virée entre amis, la base de loisirs de Buthiers offre un terrain de jeu grandeur nature, au cœur de la forêt de Fontainebleau.