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Avant les Jeux paralympiques. En savoir plus

nature Dans le village de Théméricourt (95), à une heure de Paris, l’association Le Bois gourmand vous propose un moment de (re)connexion avec la nature sur son site labellisé « Petit patrimoine naturel » par la Région Île-de-France. À travers divers ateliers thématiques, l’association invite à découvrir les plantes thérapeutiques, à apprendre, reconnaître et cuisiner les plantes comestibles, ou encore à les intégrer à ses cosmétiques.

Récemment labellisé « Petit patrimoine naturel » par la Région, le site du Bois gourmand se niche au cœur de terres cultivées de manière conventionnelle : « un peu comme les Gaulois face aux Romains », sourit Richard, président de l’association. Sophie et lui, tous deux passionnés de permaculture, ont rejoint le projet en 2018. 

Ici, les plantes poussent au gré de la nature… ou presque : « Nous cultivons plusieurs variétés sur un sol très argileux, normalement destiné aux grandes cultures comme celles qui nous entourent. Mettre en place un système en permaculture et améliorer la qualité du sol demande du temps », nous explique Sophie, la cheffe planteuse qui s'occupe des cultures.

Elle nous raconte comment l’association investit progressivement le terrain : « Par exemple, cela fait 3 ans que nous essayons de faire vivre cet espace. Avec l’un de nos bénévoles, Maël, un lycéen très investi dans l’association, on a construit une structure pour faire grimper des haricots. Ça nous a pris une matinée. » 

Crédit photo : © Région Île-de-France
Sophie, potagiste du Bois Gourmand

4 000 m² de nature au cœur du parc du Vexin

Dans ce grand jardin de 4 000 mètres carrés, entre forêt sauvage et espaces cultivés, cohabitent pins, bouleaux, sureaux et noisetiers, mais aussi tomates, courges, oseille, rhubarbe ou épinards. 6 membres permanents s’occupent de l’entretien du lieu, par passion, et pour permettre aux visiteurs d’en profiter chaque week-end, à l’occasion des ateliers proposés par l’association.

Ateliers de vannerie, initiation aux plantes à usage cosmétique, découverte des huiles essentielles ou encore reconnaissance des plantes comestibles : Le Bois gourmand propose des ateliers sur diverses thématiques pour explorer les multiples usages du végétal.

Crédit photo : © Région Île-de-France

Apprendre à se nourrir de ce que l’on trouve

Malgré le ciel chargé et les averses passagères, le groupe est au complet ce dimanche. Les 12 participants partent en cueillette. Luce, propriétaire du terrain, fondatrice de l’association et initiatrice des ateliers, anime la journée. La mission du jour pour les participants : trouver et cueillir plusieurs espèces comestibles, qui seront ensuite cuisinées ensemble.

« La permaculture c’est un esprit de protection et, surtout, d’observation », souligne Luce, pendant que les participants arpentent les allées à la recherche des ingrédients du déjeuner. « Idéalement, il faudrait observer un an avant de commencer quoi que ce soit. Mais l’humain est souvent pressé. La permaculture nous invite à ralentir, à se recentrer sur la nature, à apprendre à l’écouter, à l’observer. »

Pour certains, c’est une première. Pour d’autres, une expérience renouvelée : « Le mieux, c’est de faire plusieurs ateliers pour avoir le temps de tout découvrir. Et puis, tout dépend de la saison : entre mars et avril, par exemple, on peut trouver de l’ail des ours dans les sous-bois », nous explique Nathalie, une habituée. Elle est venue avec Olivier, son fils de 6 ans, à qui elle transmet son amour de la nature : « J’adore ce lieu et l’idée qu’on puisse manger ce que la nature nous offre. C’est plus simple de cueillir ce qui pousse tout seul que de cultiver. » 

Crédit photo : © Région Île-de-France
Luce, propriétaire du terrain du Bois Gourmand

La nature dans l’assiette

Après une petite heure de recherche, le groupe se rassemble dans la cabane nichée au milieu du jardin. Tous déposent leurs récoltes et s’activent désormais aux fourneaux. En petits groupes, ils s’attellent à la préparation des plats du jour : beignets de berce, beignets de fleurs de sureau ou encore omelette aux plantes.

Crédit photo : © Région Île-de-France

Cassandre, 12 ans, surveille attentivement la cuisson de ses beignets de sureau sur le rocket stove, un poêle artisanal fabriqué à partir de boîtes de conserve imbriquées. Pendant ce temps, d’autres commencent la vaisselle. Ici, l’eau est précieuse. « On essaie vraiment de l’économiser. On a juste ce qu’il faut en eau potable, mais ça fonctionne. C’est une façon de rester résilient », explique Maylis qui co-anime la journée.

Enfin, vient le moment de passer à table pour le petit groupe. L’atelier se termine par la dégustation collective, ponctuée d’échanges autour des plats préparés. Un moment de partage simple et chaleureux, qui recentre sur l’essentiel.

Le label « Petit patrimoine naturel » de la Région Île-de-France

La Région encourage les propriétaires et locataires de jardins, parcs et autres petits espaces de nature d'Île-de-France à y développer de bonnes pratiques en faveur de la biodiversité. Ce qu'ils y gagnent ? Un label et un accompagnement pour obtenir des aides complémentaires. Dépôt des dossiers jusqu'au 15 juin 2025.

 Tout savoir sur le label.

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