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circuit court En Seine-et-Marne, l’association Shaum et sa quarantaine d’adhérents exploitent un potager 100% bio, créé dans le cadre du Budget participatif écologique et solidaire de la Région Île-de-France. Zoom sur un projet qui a su monter en graine et rencontre avec Julien Marliac, son fondateur. 

Cette aventure potagère débute en août 2020, avec l’obtention par Julien Marliac et son épouse Paula d’une subvention dans le cadre du Budget participatif écologique et solidaire de la Région Île-de-France.

Située dans la commune de Montévrain (77), l’association Shaum (Serre et halles agro-urbain de Montévrain) est à l'origine d'un projet collectif de jardin commun où chacun met la main dans le terreau pour cultiver des légumes 100% bio et de saison.

L'association prône le retour à une alimentation simple et saine, comme l’explique Julien Marliac, fondateur de Shaum : « L’idée, c’est que chacun réapprenne à se nourrir du fruit de son travail et redécouvre que cultiver des légumes chez soi sans produit phytosanitaire ni chimique, ce n'est pas sorcier. Pour cela, il faut beaucoup de bons sens et quelques recettes. »

Du jardin à l’assiette

Sur une ancienne friche de 5.000 m²mise à sa disposition par la mairie de Montévrain, l’association propose à ses membres des activités programmées chaque week-end, en fonction de la saison, pour apprendre et partager l’art du jardin.

Chacun des 40 adhérents de l'association reçoit sa part de la récolte ainsi que 12 plants chaque année, à cultiver chez lui, dans son jardin ou sur sa terrasse.

Tous les plants sont issus de graines paysannes : « En récoltant nos propres graines, on obtient des plantes qui s’adaptent à leur environnement et transmettent une information aux générations suivantes. On obtient ainsi des plants de plus en plus robustes et acclimatés aux conditions existantes dans le potager », souligne le fondateur.

Le Budget participatif écologique de la Région au cœur de l’aventure

Le projet a vu le jour en grande partie grâce au Budget participatif, écologique et solidaire de la Région. En effet, sur les 13.000 euros de budget de l’association Shaum, 10.000 euros proviennent de subventions régionales. Grâce à cette aide, la structure nouvellement créée a notamment pu s’offrir 2 serres de 30 et 60 m², ainsi qu’un système d’irrigation en microgouttes alimenté par un bassin naturel présent originellement sur le site. Là encore, la démarche est 100% locale avec du matériel « made in France ». 

Ce qui a tout déclenché, c’est le Budget participatif lancé par la Région. Quelqu’un m’en a parlé, ça m’a fait réfléchir et, sur un coup de tête, j’ai créé mon association et déposé un dossier auprès de la Région.

Une vocation pédagogique affirmée 

En plus de donner le goût de la terre et de la culture aux adultes, l’association éveille également la conscience agricole des plus jeunes.

Après avoir été sollicitée par la commune, elle accueille les enfants des centres de loisirs et des écoles de Montévrain pour lesquels elle a concocté un programme d’activités organisées dans le potager.

Sous forme de jeux et d’activités ludiques, les enfants découvrent les joies du maraîchage. « Nous avons préparé un petit livret à destination des enfants avec un jeu de piste et une course d’orientation basée sur les cultures du potager. Avec ces activités, on leur fait découvrir les différents types de légumes, la saisonnalité, les façons de cultiver la terre, la récolte des graines. C’est une très belle expérience », explique Julien Marliac. Les enfants des adhérents sont également de la partie et participent avec leurs parents à la vie du jardin.

3 questions à Julien Marliac, fondateur de Shaum

Crédit photo : Région Île-de-France

Comment a germé l’idée de vous lancer dans ce projet ?

Julien Marliac : Cette volonté de créer ce potager est un héritage de tout ce que nous avons pu vivre, ma femme et moi. Nous n’avons pas grandi à la campagne mais, à travers nos parents et nos grands-parents, nous sommes issus de familles dans lesquelles on a toujours essayé de manger sainement, de manger de bons produits, de les cultiver et de les cuisiner nous-mêmes. Ici, nous sommes même plus que bio, puisque le label bio permet d’utiliser certains produits comme le sulfate de cuivre. Nous, c’est 100% sans produits chimiques. 

Que trouve-t-on de beau et de bon dans votre potager ?

J. M. : Nous produisons exclusivement des légumes. Nous avons entre 25 et 30 variétés de tomates. Nous faisons également des concombres et des aubergines. L’idée, c’est de se démarquer du supermarché d’à côté où vous ne trouverez que 3 types de tomates. Nous avons découvert des variétés de légumes qui, en termes de goût, sont extraordinaires. Nous avons aussi plusieurs types de courgettes, du basilic, du thym, de la mélisse, des cornichons, des courges, des potimarrons, différentes sortes de haricots, des radis, de la salade, des choux, des poireaux, de la betterave, des épinards. Et encore, la liste n’est pas exhaustive ! Prochaine étape : la création d’une banque de graines.

Justement, quels sont vos projets ?

J. M. : Nous avons installé un rucher que nous allons étendre grâce à une autre subvention d’environ 5.000 euros de la Région, toujours au titre du Budget participatif. Ce sont des ruches que nous avons achetées d’occasion. Sur le volet pédagogique, nous prévoyons cette année de doubler le nombre d’enfants qui viendront sur le potager, nous passerons ainsi de 4 classes à 9. Et nous participerons à des initiatives telles que la Fête du printemps.

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