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Football féminin Équipementier sportif militant, Alké s’engage à promouvoir l’émancipation des femmes par le sport, notamment le football. Depuis 2023, la marque est incubée au Perqo de la Région Île-de-France. Rencontre avec Claire Allard, cofondatrice de la marque lancée en 2019 à l’occasion de la Coupe du monde féminine de football.

Créée par des femmes pour des femmes, la marque Alké concilie football et mode depuis sa création en 2019. 

L’entreprise militante qui s’engage pour l’accès à toutes au football propose des pièces et ensembles de sport à destination du public féminin.

Crédit photo : © Alké

L’idée est née d’une frustration : celle de ne pas trouver de vêtements adaptés aux filles et aux femmes dans les magasins de sport. Maillots, legging, t-shirts, blousons ou encore survêtements, Alké a ainsi imaginé plusieurs collections pour les femmes qui pratiquent le football en alliant style et performance. 

Avec son initiative, Alké promeut l’émancipation par le vêtement et milite pour que chaque femme puisse s’épanouir dans la pratique sportive. Un projet à fort impact social actuellement incubé au Perqo de la Région Île-de-France, qui soutient et accompagne Alké dans son développement.
 

Rencontre avec Claire Allard, cofondatrice de Alké

Claire Allard (au centre), avec Laura et Barbara ont fondé Alké - Crédit photo : © Alké

Parlez-nous de votre marque...

Claire Allard : Alké est une marque née d’une frustration personnelle après m’être rendu compte que le rayon de foot féminin n’existait même pas dans les magasins de sport. 

J’ai alors proposé à Laura Marcora et Barbara Blanchard – que j’ai rencontrées à l’Institut français de la mode – de créer une marque de vêtements de football destinée aux femmes. 

5 ans après, nous sommes associées de notre marque.

On offre la possibilité au monde amateur de pouvoir avoir la même offre qu’une équipe de professionnelles.

Qu’est-ce qu’Alké offre de plus qu’un équipementier sportif classique ?

C. A. : on offre la possibilité au monde amateur de pouvoir avoir la même offre qu’une équipe de professionnelles. Il existe très peu de choses pour les équipes féminines amateurs. D’ailleurs, beaucoup d’équipes de D1 jouent avec des maillots masculins en fait ! Dans un catalogue d’équipementier, on trouvait, en 2019, 30 pages pour les équipes masculines et 1 page pour les équipes féminines. Et souvent des maillots pensés à partir de maillots d’hommes, mais un peu plus cintrés. Chez Alké, on propose des coupes qui sont vraiment pensées par et pour les femmes, des coupes adaptées et des matières confortables et techniques. On travaille aussi beaucoup les designs.

Crédit photo : © Alké

Quelle est la plus grande difficulté lorsque l’on crée une marque à destination des femmes, dans un environnement qu’on imagine très masculin ?

C. A. : C’est une lutte de chaque instant contre les stéréotypes de genre, pour pratiquer ce sport, pour avoir accès aux financements, pour défendre le projet. Le monde fait moins confiance aux femmes qu’aux hommes, en particulier pour faire des affaires. 

L’autre grande difficulté, c’est de se faire une place sur le marché alors qu’il y a déjà de grands équipementiers très bien implantés.

Crédit photo : © Alké
Crédit photo : © Alké

 

Vous avez aussi un engagement important ?

C. A. : Tout à fait. Cette marque, Alké, on l’a créée pour valoriser et promouvoir l’émancipation des femmes par le sport. C’était très important pour nous d’avoir un engagement social fort. Dès le départ, nous avons décidé de reverser 1% de notre chiffre d’affaires à des associations qui œuvrent pour le développement de la pratique féminine. En particulier Ladies’ Turn, une association qui initie les jeunes filles à la pratique du football au Sénégal. Le projet a pour but de montrer que les filles ont le droit de jouer au même titre que les garçons et de faire prendre conscience de leurs droits aux filles. Pour qu’elles sachent qu’elles peuvent aller sur les terrains même si elles n’étaient pas forcément les bienvenues au départ. On a aussi développé le maillot « Octobre rose » avec plus de 20 équipes participantes aujourd’hui : on fait du maillot un support pour porter des messages qui ont du sens comme de la prévention autour du cancer du sein. 

Quel rôle a joué la Région Île-de-France dans votre développement ?

C. A. : Depuis octobre 2023, on est accompagnées par la Région dans le cadre du programme Perqo. Cela nous a permis de participer à des événements et d’exposer nos collections. Et de recevoir des commandes d’équipes et de particulières, mais aussi de nous mettre en relation avec des ligues et des fédérations sportives. Nous avons aussi bénéficié d’une forte exposition médiatique grâce à l’incubateur. C’était un vrai coup de projecteur sur la marque ! Et puis, prochainement, on va ouvrir une première boutique à Saint-Ouen (93), dédiée au football et au sport féminin. Plus qu'une boutique, ce sera vraiment un éco-kiosque qui aura pour but la visibilité de la pratique féminine sportive et la lutte contre les stéréotypes de genre.

Le Perqo accompagne les start-up innovantes d'Île-de-France

Crédit photo : © Région île-de-France

Le Perqo, l’incubateur de la Région Île-de-France, est un véritable tremplin pour les idées novatrices à impact social et environnemental. 

Le programme propose aux porteurs de projets d’être les acteurs de leur développement. 

En rejoignant le Perqo, les entrepreneurs bénéficient :

  • D'un accompagnement personnalisé, 
  • D'un réseau dynamique,
  • Dee toutes les ressources nécessaires pour faire éclore leurs projets les plus audacieux.

Plus d'infos.

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