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OBJECTIF 2040 Après 1 an de concertation auprès de milliers de Franciliens, le nouveau Schéma directeur de la Région Île-de-France a été arrêté le 12 juillet 2023 par le Conseil régional. Cette étape marque l’adoption d’une version arrêtée du texte qui sera prochainement soumise à l’enquête publique, avant une adoption définitive à l’été 2024.

Crédit photo : Région Île-de-France

Lancée en mars 2022, la grande concertation menée en 3 phases sur le futur Schéma directeur de la Région Île-de-France (SDRIF-E) a permis de recueillir l’avis de près de 20.000 Franciliens pour élaborer le projet de territoire de la région à l’horizon 2040.

Durant cette année d’échanges, associations, collectivités, acteurs économiques et habitants du territoire ont ainsi été invités à exprimer leurs attentes sur l’avenir de l’Île-de-France dans de multiples domaines. Le 12 juillet 2023, ce projet de SDRIF-E « Objectif 2040 » a été arrêté par le Conseil régional en séance plénière.

Le SDRIF-E, c’est quoi ?

Le schéma directeur de la Région Île-de-France est un document réglementaire qui a pour objectif :

  • D’encadrer la croissance urbaine, l’utilisation de l’espace et la préservation des zones rurales et naturelles,
  • De déterminer la localisation des grandes infrastructures de transports et des grands équipements,
  • De favoriser le rayonnement international de la région.

Mis en œuvre il y a 10 ans, le précédent schéma de planification ne permettait plus d’accompagner les grandes mutations que nous imposent les bouleversements de notre siècle tels que le changement climatique, la désindustrialisation ou encore les fractures sociales et territoriales.

Partant de ce constat, le SDRIF-E constituera, une fois définitivement adopté, le document de référence pour l’aménagement de l’Île-de-France et la planification stratégique du territoire. Le but ? Garantir un cadre de vie de qualité aux Franciliens à l’horizon 2040.

Un nouvel équilibre autour d’une région polycentrique

Partant du principe que les fractures urbaines ne sont pas effacées mais déplacées, le futur SDRIF-E propose un nouvel équilibre axé autour de 139 communes et groupes de communes identifiés comme polarités, autour desquels se renforceront les bassins de vie des Franciliens. Ces polarités permettront de structurer un territoire ZAN (zéro artificialisation nette), ZEN (zéro émission nette) en plaçant la circularité au cœur du modèle économique francilien.

En termes de développement démographique, le document prévoit l’accueil de 50.000 nouveaux Franciliens chaque année et la construction de 70.000 logements par an, tout en réduisant la consommation foncière de 20 % par décennie.

Un nouvel objectif qui vient diviser par 3 la consommation foncière prévue par l’ancien schéma de planification, adopté en 2013. La mise en œuvre d’un réel polycentrisme permettra quant à elle le rééquilibrage entre la zone dense et la Grande Couronne, créant ainsi des bassins de vie cohérents et adaptés aux aspirations des Franciliens en termes de logements, emplois, services et équipements dans une « région des 20 minutes ».

Une Île-de-France verte

« E » pour environnemental. Loin d’être un ajout marketing, le nouveau SDRIF-E institue pour la 1re fois l’environnement comme un pilier fondamental du développement francilien. Dans la lignée du Plan vert et du Plan régional d’adaptation au changement climatique, le SDRIF-E adopte de nouvelles règles pour lutter contre l’étalement urbain et protéger les espaces naturels, agricoles et forestiers.

Pour la 1re fois, la sanctuarisation de 13 % du territoire francilien et de la quasi-totalité des espaces verts de la zone urbaine et périurbaine est actée. 130 espaces verts à créer ou à agrandir sont également inscrits dans le SDRIF-E pour permettre à chaque Francilien d’avoir accès à un espace de nature à moins de 10 minutes.

Placée ainsi au cœur de la démarche du SDRIF-E, la reconquête de la nature doit à la fois permettre de répondre aux nouvelles aspirations des Franciliens et de faire de la région un territoire résilient, capable de résister aux effets du changement climatique.

Une Île-de-France connectée

Pour se construire, la région polycentrique doit s’appuyer sur un réseau de transports dense permettant de relier ses différents territoires.

Dans le même temps, la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre passe par le développement de transports collectifs toujours plus performants, couplés à des modes de déplacements plus souple pour ce que l’on nomme « le dernier kilomètre ».

De leur côté, les mobilités douces sont également favorisées et facilitées pour les déplacements du quotidien. Enfin, le réseau routier sera fluidifié pour limiter les bouchons et la pollution aérienne qui en découle. 

Pour cela, le nouveau SDRIF-E prévoit notamment :

  • 70 projets de transports en commun, dont 3 projets de navettes fluviales et 5 nouvelles gares, pour un total de plus de 750 km de prolongements du réseau existant,
  • 700 km de pistes cyclables,
  • 34 projets routiers sur 260 km. 

Préserver le capital productif francilien

Afin de préserver notre souveraineté alimentaire, le SDRIF-E porte la volonté de préserver l’ensemble de la filière agricole francilienne.

Il permettra également la réindustrialisation de l’Île-de-France pour créer des emplois ouverts aux Franciliens dans tous les territoires, améliorer la résilience de l’approvisionnement de la Région en biens industriels et décarboner l’industrie ainsi que le transport de marchandises. 

Pour cela, 27.000 hectares dédiés à l’activité économique sont sanctuarisés, dont 54 % pour les activités industrielles et stratégiques.

Dans le même temps, l’accent sera mis sur le développement de la production d’énergie verte avec pour objectif d’atteindre 100 % d’énergie décarbonée à l’horizon 2050. Pour cela, le SDRIF-E alloue près de 2.000 hectares pour garantir le foncier nécessaire au développement des énergies renouvelables telles que la géothermie, le biométhanisation et le photovoltaïque. 

Les prochaines étapes du SDRIF-E

  1. Jusqu’à novembre 2023, le projet sera analysé par les personnes publiques associées, l’État, l’Autorité environnementale et la Conférence territoriale de l’action publique.
  2. En début d’année 2024, le SDRIF-E sera soumis à l’enquête publique : les Franciliens auront à nouveau la possibilité de s’exprimer sur chacune de ses dispositions.
  3. Au printemps 2024, la Région prendra en compte les retours de Franciliens pour apporter les ajustements nécessaires au document.
  4. À l’été 2024, le SDRIF-E sera adopté en séance plénière du Conseil régional. Il devra alors être approuvé par le Conseil d’État.

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