transports Le 9 décembre 2025 s’est tenue la Journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes dans les transports, au siège de la Région Île-de-France. Lors de cette journée mobilisant élus et associations, de nouvelles mesures ont été annoncées pour accroitre la sécurité des femmes dans les transports en commun franciliens.
7 Franciliennes sur 10 déclarent avoir été victimes de violences sexuelles dans les transports. Organisée avec Île-de-France Mobilités, une Journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes dans les transports s’est tenu au siège de la Région Île-de-France, à Saint-Ouen (93), ce mardi 9 décembre 2025.
Mobilisant élus et associations, des mesures fortes et concrètes ont été annoncées lors de ce rendez-vous pour la sécurité des femmes dans les transports franciliens.
10 mesures fortes et concrètes pour la sécurité des femmes dans les transports
10 nouvelles mesures ont été annoncées pour aller encore plus loin et assurer la sécurité des femmes dans les transports franciliens et les lieux de passage :
- L’accroissement de la présence humaine, avec le doublement des agents de la Brigade régionale des transports, qui seront 200 d’ici fin 2027. Ainsi que l’augmentation du nombre de patrouilles de réservistes de la police et de la gendarmerie pour atteindre 10 000 journées de patrouille. Ces renforts viendront en complément des équipes déjà en place sur l’ensemble du réseau.
- La demande faite au Parlement d’autoriser la vidéoprotection intelligente dans les transports du quotidien. Une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée nationale et au Sénat pour généraliser la vidéoprotection algorithmique aux transports du quotidien, et pas uniquement aux grands évènements (matchs, concerts) comme aujourd’hui, ce qui permettra de repérer rapidement les faits et d’interpeller les délinquants et criminels. Fort de l’expérience réussie pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le choix de cette technologie permettrait d’agir beaucoup plus rapidement.
- Le décuplement de la puissance du 3117, avec la géolocalisation des appels et un rappel dans les 24h pour s’assurer du dépôt de plainte. La communication autour du numéro sera aussi renforcée, avec une inscription du numéro sur les nouveaux passes Navigo, sur les bornes d’appel ou signal d’alarme. Les procédures d’intervention et de formation des écoutants seront renforcés, notamment pour des situations « grises », comme lorsque des femmes se sentent suivies.
- La demande au gouvernement d’autoriser le dépôt de plainte en ligne, une possibilité que l’État doit enfin ouvrir pour les victimes, qui sont souvent nombreuses à renoncer à porter plainte ou à le faire trop tardivement faute de temps. La plainte en ligne permettre d’accélérer les procédures et d’interpeller encore plus de délinquants.
- Le lancement de l’application « Voyage Duo » pour permettre aux femmes de trouver des compagnons de route et de ne plus voyager seules, notamment en heures creuses ou tardives.
- La généralisation des expérimentations, comme celles des « zones d’attente partagées », l’espace signalé sur le quai pour inciter les voyageurs à ne pas s’isoler en cas d’attente sur un quai presque vide. Il est situé à côté d’une borne d’appel d’urgence, vidéoprotégé avec un retour image des caméras sur le quai pour dissuader les agresseurs.
- Le développement des « lieux sûrs », dans et autour des gares, à travers des partenariats avec des commerces ou des lieux publics pour accueillir les personnes qui se sentent menacées.
- La publication des propositions issues des marches exploratoires des opérateurs de transports. Chaque année, les opérateurs effectuent des marches exploratoires avec des panels de voyageuses pour mieux sécuriser l’espace dans les transports. Île-de-France Mobilités fera un bilan annuel de ces marches, avec des propositions de sécurisation de l’espace public et leur mise en œuvre.
- La formation sur les bons gestes en cas de danger, avec un nouveau module de formation aux techniques des « 5D » (distraire, documenter, diriger, déléguer et dialoguer), et aux bonnes réactions en cas de danger, avec des ateliers de sensibilisation visant à outiller les femmes. Cette formation, confiée au Centre Hubertine Auclert de la Région Île-de-France, sera diffusée auprès des lycéens, des étudiants, des apprentis, des collectivités et des entreprises.
- Mobiliser les témoins aux côtés des victimes, à l’aide d’une grande campagne de communication en 2026 dans les transports : « Je suis témoin, j’agis, et j’utilise le 3117/31177 ».
Un investissement continu pour la sécurité dans les transports
Depuis 10 ans, la Région Île-de-France et Île-de-France Mobilités investissent sans relâche sur toute la chaîne de sécurité avec :
- Plus de 3 000 agents de sûreté, soit une hausse de 50 % depuis 2016.
- Une Brigade régionale des transports avec 100 agents mobiles depuis 2024.
- 80 000 caméras de vidéoprotection sur tout le réseau, reliées à un centre de coordination unique en Europe, installé directement à la préfecture de Police.
- Un numéro d’alerte unique, le 3117, par appel ou 31177 par SMS, désormais pour tout le réseau ferré.
- Le développement de « safe places » sur tout le réseau, avec plus de 150 commerces labellisés pour accueillir les victimes.