Entrepreneur Coaching Day : Paoline Ekambi conjugue sport et inclusion

Chaque année, le siège de la Région se transforme, le temps d'une journée, en « Maison des entrepreneurs » et devient le plus grand espace de networking de France lors d'Entrepreneur Coaching Day !

Au programme : partage d’inspiration et échanges entre startuppeurs, dirigeants confirmés, réseaux d’accompagnement et jeunes créateurs d’entreprise avec un seul but : favoriser de nouvelles synergies et opportunités.

Rencontre avec Paoline Ekambi, ancienne capitaine de l'équipe de France de basket

Parmi les nombreux intervenants qui prendront part à la 6e édition de cet événements organisé par la Région en partenariat avec Les Echos Le Parisien Evénements, on retrouvera Paoline Ekambi. Ancienne internationale de basket, cette Grande ambassadrice du sport de la Région Île-de-France est également co-fondatrice et présidente de Sportail Community, une entreprise francilienne spécialisée dans l’accompagnement des sportifs de haut niveau dans leur reconversion professionnelle.

Alors que la 6e édition d’Entrepreneur Coaching Day approche à grands pas, nous sommes allés à la rencontre de Paoline Ekambi pour en savoir plus sur son approche de l’entreprenariat et sur les messages qu’elle souhaite faire passer lors de cet événement :

Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a amené à créer votre entreprise Sportail Community ?

Paoline Ekambi : Ancienne capitaine de l’équipe de France de basket, entrée l’Insep à 14 ans et demi dans la 1re promotion sport-études en 1976. Très tôt, je savais qu’après ma carrière sportive je voulais devenir cheffe d’entreprise. J’ai ensuite travaillé plus de 25 ans comme salariée dans différentes entreprises privées et dans le secteur public, au Conseil général des Hauts-de-Seine, avant de co-fonder en 2015 Sportail Community, une entreprise de l'économie sociale et solidaire (ESS) agréée ESUS, que je préside. Notre objectif : transformer les valeurs du sport, solidarité, esprit d’équipe et résilience, en leviers d’inclusion et d’insertion professionnelle pour les talents sportifs.

Quels sont les cartes maîtresses des sportifs de haut niveau dans le monde de l’entreprise ?

P. E. : Les sportifs de haut niveau apportent à l’entreprise des atouts uniques : la résilience face aux épreuves, la discipline et la rigueur du quotidien. Mais aussi la capacité à se fixer des objectifs et à persévérer. Leur expérience du collectif forge un véritable leadership et une aptitude à travailler en équipe. Enfin, leur culture de la performance et leur gestion de la pression sont des compétences précieuses dans le monde professionnel.

La performance sportive de haut niveau offre-t-elle des aptitudes spécifiques lorsque le moment de la reconversion est venu ?

P. E. : Oui, la performance sportive développe des aptitudes directement mobilisables lors de la reconversion pour réussir dans un nouvel environnement. Ces qualités, acquises au plus haut niveau, sont de véritables atouts pour se réinventer et réussir son intégration dans le monde professionnel.

Pourquoi avez-vous choisi de vous tourner vers le modèle de l’économie sociale et solidaire ?

P. E. : J’ai choisi l’économie sociale et solidaire car elle correspond à mes valeurs, à mon histoire et à celles de mon sport, le basket : l’esprit d’équipe, la solidarité, le partage et la transmission. Avec Sportail Community, je voulais créer une entreprise qui ait un impact social réel, en favorisant l’égalité des chances et l’inclusion professionnelle des sportifs. Le statut ESS/ESUS nous permet d’associer innovation et performance avec une mission profondément humaine et sociétale.

L’entrepreneuriat est un marathon où chaque obstacle peut devenir votre tremplin.

Y-a-t-il selon vous une spécificité de l’entreprenariat féminin ?

P. E. : L’entrepreneuriat féminin, c’est comme le sport de haut niveau. Il faut souvent prouver deux fois plus pour être reconnue. Mais cette exigence forge une force unique, faite de résilience, d’innovation et de solidarité. Libérer son potentiel, c’est aussi ouvrir la voie aux générations suivantes.

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui se lancent dans un projet entrepreneurial ?

P. E : Je leur dirais d’oser et de croire en leur valeur, même si le chemin semble semé d’embûches. Comme dans le sport, il faut savoir s’entourer d’une équipe solide et accepter de se remettre en question. La persévérance et la résilience sont essentielles, mais aussi la capacité à se créer un réseau et à partager avec d’autres femmes entrepreneures. Enfin, ne jamais perdre de vue que chaque obstacle peut devenir une opportunité pour grandir et libérer son potentiel. Osez, entourez-vous, persévérez comme dans le sport. L’entrepreneuriat est un marathon où chaque obstacle peut devenir votre tremplin.

Quels sont les obstacles spécifiques qu’elles peuvent rencontrer ?

P. E. : Les femmes entrepreneures rencontrent encore aujourd’hui des freins spécifiques : difficultés d’accès au financement, manque de visibilité ou de reconnaissance, mais aussi la conciliation entre vie professionnelle et personnelle. Comme dans le sport de haut niveau, elles doivent souvent prouver deux fois plus pour être légitimes. Pourtant, ces obstacles forgent la résilience, la créativité et la capacité à innover autrement. Chaque obstacle peut devenir une opportunité : transformez-le en énergie pour avancer plus fort et ouvrir la voie aux autres.

Vous allez participer à l’édition 2025 d’Entrepreneur Coaching Day. Quel sera le message que vous porterez ?

P. E. : Mon message sera simple. Le sport est une école de vie qui prépare à l’entrepreneuriat. Il m’a appris la discipline, la résilience et l’importance du collectif. J’encouragerai les jeunes entrepreneurs à intégrer le sport dans leur quotidien, car il peut les aider à transformer leurs épreuves en force et à construire leur propre réussite. Le potentiel est déjà en eux, il s’agit simplement de le libérer. Croyez en vos forces, jouez collectif et osez libérer votre potentiel. Comme dans le sport, c’est l’audace et la persévérance qui mènent à la victoire.

Quelle est l’importance de ce genre de grands événements dédiés à l’entreprenariat ?

P. E : Ce type d’événement est précieux car il offre aux jeunes créateurs comme aux dirigeants confirmés un accès direct à des conseils concrets, des sessions de coaching et des échanges enrichissants. C’est aussi l’opportunité de découvrir les aides de la Région Île-de-France et de développer son réseau. Comme dans le sport, ces rendez-vous nourrissent la motivation, stimulent l’audace et aident à franchir de nouveaux caps. L’entrepreneuriat ne se vit pas seul. Ces rencontres sont des tremplins pour se former, se connecter et avancer plus fort.

Pouvez-vous nous parler de votre rôle de « Grande ambassadrice du sport de la Région Île-de-France » ? En quoi consiste-t-il ?

P. E. : Mon rôle de Grande ambassadrice du sport consiste à partager et transmettre les valeurs du sport auprès des jeunes lycéens et collégiens franciliens. J’encourage notamment les jeunes filles à pratiquer une activité sportive, en valorisant ses bienfaits physiques et son pouvoir d’émancipation. Je promeus aussi le leadership et l’entrepreneuriat au féminin, en témoignant de mon parcours d’ancienne capitaine de l’équipe de France de basket et d’entrepreneure. Convaincue que le sport est un formidable vecteur de cohésion et d’égalité des chances, je mets mon énergie et mon expérience au service de notre Région. Je serai ravie à ce titre d’intervenir lors la table ronde « Femmes entrepreneures : libérez votre potentiel ! », en binôme avec Alexandra Dublanche. Être ambassadrice, c’est inspirer la jeunesse, promouvoir l’égalité et montrer que le sport peut être un tremplin vers l’avenir.