Architecture Construit en 1935, témoin du style Art déco, d’une homogénéité remarquable, le site a reçu le label « Patrimoine d’intérêt régional » le 25 septembre 2025.

La construction de l’Hôtel de ville de Deuil-la-Barre est confiée en 1933 à l’architecte valdoisien Louis Ponsin (1877-1949), formé à l’École des beaux-arts et dernier d’une lignée d’architectes, déjà connu des habitants de Deuil pour avoir réalisé le foyer municipal dans le style Art déco. Ce foyer a, par ailleurs, également reçu le label « Patrimoine d’intérêt régional » en novembre 2023.

L’Hôtel de ville arbore dans tous ses principaux éléments l’élégante monumentalité qui caractérise le style Art déco : les hautes baies ornées d’ouvrages en serrurerie, balcon et garde-corps, aux lignes entrelacées, le hall et ses décors de mosaïque au sol, son escalier d’honneur tournant à deux volées, la galerie du premier étage et la salle des mariages, surmontées de verrières, qui occupent toute la longueur du bâtiment. 

Hôtel de ville de Deuil-la-Barre (95) - Crédit photo : © Philippe Ayrault, Région Île-de-France
Hôtel de ville de Deuil-la-Barre (95) - Crédit photo : © Philippe Ayrault, Région Île-de-France
Hôtel de ville de Deuil-la-Barre (95) - Crédit photo : © Philippe Ayrault, Région Île-de-France
Hôtel de ville de Deuil-la-Barre (95) - Crédit photo : © Philippe Ayrault, Région Île-de-France
Hôtel de ville de Deuil-la-Barre (95) - Crédit photo : © Philippe Ayrault, Région Île-de-France
Hôtel de ville de Deuil-la-Barre (95) - Crédit photo : © Philippe Ayrault, Région Île-de-France

Louis Ponsin s’est associé au peintre paysagiste Henri Prosper Wirth (1869-1947), formé à l’École des Beaux-Arts de Paris et dans divers ateliers comme ceux de Jean-Baptiste Lavastre, Cossmann ou Jean-Léon Gérôme. Il assure d’importantes réalisations pour de prestigieux commanditaires comme le banquier Alfred de Rothschild ou le Maharadja de Kapurthala Jagatjit Singh. À l’Hôtel de ville de Deuil-la-Barre, il a décoré l’escalier et la galerie de vastes peintures murales décrivant les travaux de la ville et des champs.

Fait rare, la salle des mariages, dominée à chaque extrémité par d’imposantes cheminées à gradins en marbre rouge, conserve encore une partie de son mobilier d'origine : table modulable composée d'une dizaine d'éléments, et fauteuils. 

Les « Marianne » installées sur les cheminées sont les œuvres du sculpteur Théodore Doriot, élève de Rude, spécialisé dans les œuvres patriotiques.

Ponsin a également construit dans le même style, en 1936, le théâtre de la ville, labellisé en 2024.