VILLEGIATURE Au cœur du Val-d’Oise, entre les forêts domaniales de Saint-Germain et de Montmorency, s’étend l’élégante maison de villégiature, datée du XVIIIe siècle. Si la demeure est aujourd’hui fermée au public, son jardin-arboretum est ouvert à la visite.
La famille Becquet, d’origine anglaise, fit construire cette maison de campagne à Franconville vers 1758, agrémentée d’un jardin régulier et d’un vaste parc. Elle se présente dans la simplicité d’une maison de villégiature néo-classique sur deux niveaux et un étage de comble.
La maison du XVIIIe siècle, constituée de cinq travées, a été agrandie de chaque côté d’une travée, encadrée de bossages plats, qui étirent cette architecture tout en conservant son homogénéité. La distribution d’origine a été conservée à l’intérieur et témoigne, elle aussi, de la simplicité qui prévalait à la campagne. Nul besoin d’escalier d’apparat, le seul de la maison conduit aux chambres à coucher de l’étage, petites et nombreuses pour accueillir les amis en vacances. Les salons du rez-de-chaussée se succèdent et l’un d’eux a conservé tous ses décors de stucs et miroirs.
Une maison des champs ne serait rien sans son parc et celle-ci est tout entière tournée vers lui. Au jardin régulier s’est ajouté un parc paysager, avec pièce d’eau, île et rocailles, une glacière et plusieurs arbres remarquables, cèdres chauves et séquoia entre autres. Remarquablement entretenu, le jardin-arboretum est ouvert au public et la commune souhaite donner à nouveau accès au château en y recréant un musée et un centre d’interprétation autour de la figure d’Alexis Cadet-de-Vaux (1743-1828), qui y vécut plus de trente ans, jusqu’en 1821.
Le château porte depuis le nom de cet illustre chimiste, pharmacien en chef à l’hôpital du Val-de-Grâce, professeur à l’école vétérinaire d’Alfort, qui créa en 1777 le premier quotidien, Le Journal de Paris, comportant déjà toutes les rubriques de la presse moderne. Il se livra à de nombreuses recherches dans le domaine de l’hygiène et de la santé publique mais aussi de la boulangerie et de la meunerie, il participa à la création de la première école de boulangerie. Ce savant, humaniste et curieux de tout, fut évidemment à Franconville un personnage important et participa à la vie politique de la cité.
Après lui, le château connut de nombreux propriétaires avant de devenir propriété de la commune dans les années 1960. Un musée d’histoire locale y fut installé pendant plusieurs décennies avant d’être remplacé par le conservatoire de musique, puis la maison des associations.
Aujourd’hui, la mairie souhaite rendre cette maison au public en préservant ses qualités architecturale et historique.
Le château, son parc et sa glacière ont reçu le label « Patrimoine d’intérêt régional» en 2023.
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