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brasseur francilien En 2015, Laurent Laloue a ouvert sa microbrasserie Artemus à Limeil-Brévannes (94) pour produire une bière locale aromatique. En lançant sa distillerie, il souhaite ajouter du whisky et du gin franciliens à cette gamme régionale. Retrouvez-le au Salon du Made in France, jusqu’au 12 novembre 2023 sur le Pavillon de la Région Île-de-France.

L’Île-de-France est une région fertile, où les céréales règnent en maître. À la confluence de la Marne et de la Seine, la microbrasserie de Laurent Laloue récupère le malt des champs franciliens pour fabriquer de la bière.

Un projet familial, entamé en 2015, qu’il compte développer grâce à l’aide de la Région en ouvrant une distillerie de whisky et de gin.

Crédit photo : © DR

Comment avez-vous lancé Artemus ?

Laurent Laloue : À l’origine, j’étais ingénieur. Très vite, j’ai eu envie de devenir autonome et de maîtriser mes propres outils de production. La bière et le whisky offrent cette possibilité : lors du brassage, on maîtrise son produit de A à Z avec sa propre recette. C’est une activité très humaine, et c’est cette humanité que j’essaye de refléter dans ma microbrasserie. En 2015, j’ai donc créé Artemus, dans le Val-de-Marne. Nous sommes une petite structure familiale : l’entreprise compte 5 membres et vend ses produits exclusivement en Île-de-France. Notre grande force c’est d’arriver à être productifs – nous fabriquons 2.000 litres par jour – tout en produisant des bières de qualité.

Comment produisez-vous vos bières ?

L. L. : On commence tôt le matin et on finit tard le soir. Une fois brassée notre bière reste à peu près 4 semaines dans le fermenteur, le temps que les levures fassent effet. Chez Artemus, nous travaillons en isobarométrique, ce qui signifie que la bière est gardée sous pression pendant la fermentation et qu’elle produit son pétillant elle-même. Nous n’ajoutons pas de CO2, ce qui permet de conserver la fraîcheur des arômes.

C’est quoi, la spécialité d’Artemus ?

L. L. : Notre gamme classique est un voyage aromatique. Chacune des 6 bières que nous proposons représente un pays ou une région. Prenons « La Petite Mademoiselle », notre blonde légère : elle est exclusivement brassée avec des houblons d’Alsace, ce qui permet de bien mettre en valeur ses arômes. Quant à « Isabeau », notre blonde la plus corsée, elle tire son caractère des houblons de Bavière. Nous veillons à ce que les houblons de chaque bière proviennent du même endroit pour mieux en faire ressortir les arômes. Tout est brassé ici, mais c’est une manière de découvrir le monde, de voyager par les arômes et par le houblon !

L’aide de la Région va nous permettre de nous munir d’un outil de distillation et de stockage avec notamment un alambic, pour produire un whisky et un gin 100% franciliens, à base de céréales d’Île-de-France.

Comment la région Île de France vous a-t-elle aidé ?

L. L. : Cela fait un moment que nous souhaitons lancer notre projet de distillerie. Le whisky, c’est un prolongement de la bière. Ou plutôt, la bière est la première étape de fabrication du whisky. Comme nous savions déjà bien la fabriquer, il était donc logique de passer à l’étape suivante : la production de whisky. Mais la guerre en Ukraine a réellement compliqué ce projet. Heureusement, l’aide de la Région va nous permettre de nous munir d’un outil de distillation et de stockage avec notamment un alambic, pour produire un whisky et un gin 100% franciliens, à base de céréales d’Île-de-France. La Région nous a également fourni un appui pour nous aider à nous positionner par rapport à cette stratégie 100% locale, avec un volet de conseil.

Ça représente quoi, pour vous, d’être adhérent « Produit en Île de France » ?

L. L. : C’est vraiment intéressant. Notre outil de distillation permettra de produire à la fois du whisky et du gin. Le whisky, c’est un distillat de bière sans houblon qu’on laisse vieillir pendant 3 ans. Pour le gin, on distille de l’alcool neutre à partir de céréales, puis on ajoute des arômes botaniques : le genévrier, la coriandre, le zeste de citron, etc. C’est ce qui donne un goût caractéristique au gin. Ensuite, il n’y a plus qu’à diluer l’alcool avec de l’eau et on peut l’embouteiller. On a donc 2 produits très complémentaires dans leur production, qui sont intégralement fabriqués à partir de céréales locales. C’est rare de pouvoir prétendre à ça ! La marque « Produit en Île-de-France » valorise donc notre attachement régional et nous distingue auprès de tous ceux qui souhaitent acheter du local.

 « Produit en Île-de-France », la marque régional pour manger local

Crédit photo : © Région Île-de-France

 

La marque certifie l’ancrage territorial de ses adhérents et l’origine tracée des produits. Sous cette marque collective, les producteurs bénéficient d’un rayonnement national.

Répondre à la demande en produits locaux, une idée qui a du sens à une époque où le consommateur est de plus en plus exigeant sur la provenance des produits qu’il achète.

Complémentaire de labels de qualité officiels comme les AOC, AOP, IGP, Label Rouge ou encore AB pour le bio, « Produit en Île-de-France » véhicule des valeurs fortes d’authenticité, de proximité, de fierté et d’accessibilité. Avec cette marque, la Région entend encourager le maintien d’une activité agricole pérenne et qualitative en Île-de-France avec des produits identifiés.

Plus d'infos sur la marque « Produit en Île-de-France ».

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