La Région Île-de-France a engagé ses premières actions de partenariat avec la ville de Beyrouth en 1991, à la sortie de la guerre civile. Face à la crise sans précédent que traverse le Liban, la Région a réorienté son partenariat avec Beyrouth vers l'aide à la reconstruction et le soutien aux acteurs de la société civile.

L’accord de coopération entre La Région Île-de-France et Beyrouth, capitale du Liban, a été signé le 25 janvier 1999 et élargi 10 ans plus tard à l’ensemble de l’aire urbaine Beyrouth - Mont Liban.

Face à la crise économique, sociale et politique sans précédent traversée par le Liban depuis 2019, la Région Île-de-France a intensifié et réorienté son partenariat historique avec Beyrouth en soutenant activement et directement des acteurs de la société civile.

Beyrouth : à savoir

  • Entité partenaire : commune, capitale du Liban.
  • Population :  ville la plus peuplée du pays, son aire urbaine compte plus de 2 millions d’habitants, soit le tiers de la population libanaise.
  • Économie : centre économique du pays.

Un programme d’aide d’urgence depuis 2020

À la suite de la tragique explosion survenue dans le port de Beyrouth, le 4 août 2020, la Région a immédiatement réagi en prenant plusieurs mesures d’urgence :

  • Une aide à la Croix-Rouge Française afin de remettre en état 2 banques du sang dévastées par l’explosion,
  • Des aides au Secours Populaire Français pour la reconstruction de logements en faveur des plus vulnérables, ainsi que pour réhabiliter 4 établissements accueillant des personnes en situation de handicap ou vivant avec le VIH.
  • Une aide à l’Œuvre d’Orient pour empêcher la fermeture de 6 écoles catholiques francophones et assurer la rentrée de plus de 2.200 élèves.
  • Des aides sous forme de bourses d'étude à l’Université Saint-Joseph et à l’École supérieure des affaires, les 2 établissements d'enseignement francophones emblématiques de la ville.

Le drame du 4 août 2020

Deux gigantesques explosions dans un entrepôt du port de Beyrouth où étaient stockées des tonnes de nitrate d'ammonium ont fait plus de 200 victimes et 6.500 blessés. Plusieurs quartiers ont été partiellement ou entièrement détruits. 
Le coût de la reconstruction de Beyrouth est estimé à 2,5 milliards de dollars par la Banque mondiale.

Un collectif d’élus engagés pour la reconstruction de la ville

La Région Île-de-France a également mobilisé ses partenaires en créant le « Collectif d’élus engagés pour la reconstruction de Beyrouth », regroupant plus de 140 collectivités franciliennes. Une levée de fonds au profit de l’ONG Acted a permis d’engager différentes actions contribuant notamment à la réhabilitation de l’hôpital public de la Karantina, à la reconstruction de logements détruits, ainsi qu’à la restauration d’espaces communaux sinistrés.

L’éducation et la santé en priorité

La Région concentre son soutien aux acteurs de la société civile libanaise dans 2 domaines : 

  • L'éducation et la francophonie :
    - Équipement de l’école francophone de Notre Dame de la Délivrande en panneaux solaires afin de lui permettre de poursuivre sa mission d’enseignement,
    - Aide à la la scolarité de 20 étudiants de l'Université Saint-Joseph pour l’année académique 2023-2024,
    - Soutien à la réinsertion professionnelle dans les métiers en tension du numérique en partenariat avec SIMPLON et l'Agence universitaire de la Francophonie.
  • La santé :
    En 2023, la Région a permis, via l’Œuvre d’Orient, la création d'un service dédié à la santé mentale au sein du dispensaire de Karagheusian et, en partenariat avec l’ONG libanaise For a sustainable Recovery – LiBeirut, l’électrification solaire de l’hôpital Saint-Joseph de Beyrouth.
     

Liens franco-libanais

  • Diaspora : la communauté libanaise est estimée à 210.000 personnes en France.
  • Économie : avec 4% de part de marché, la France était le huitième fournisseur du Liban en 2019. 
  • Locuteurs francophones : 2,3 millions (Organisation internationale de la francophonie).