Climat À l’occasion de la Conférence des initiatives étudiantes pour le climat, organisée le 27 novembre dernier au siège de la Région Île-de-France, à Saint-Ouen (93), les 4 projets lauréats du Prix des initiatives étudiantes pour le climat ont été dévoilés, avec à la clef un chèque de 1 500 euros pour le meilleur projet.
En Île-de-France, de plus en plus d’étudiants s’engagent dans la lutte contre le changement climatique et mettent en place au sein de leurs campus des actions concrètes pour agir à leur échelle. Pour valoriser et encourager cette dynamique, la Région a lancé en septembre les « Prix des initiatives étudiantes pour le climat », dont les lauréats ont été dévoilés le 27 novembre 2024, à l’occasion d’une soirée placée sous le signe de l’action étudiante actrice du changement pour un avenir durable.
Rassemblant étudiants et acteurs franciliens de l'enseignement supérieur autour des questions d’enjeux climatiques, la soirée a été ponctuée par une conférence et 2 tables rondes sur les enjeux de l’action étudiante comme vectrice du changement.
Découvrez les 4 projets récompensés
« Fresque de l’alimentation étudiante »
Samuel Pereira et Esther Poinsenet, Université Sorbonne Paris Nord
Cette fresque a pour objectif d’aider les étudiants à prendre conscience des difficultés matérielles qu’ils rencontrent pour « bien manger » et identifier les leviers susceptibles d’aider à l’amélioration de l’alimentation étudiante. L’objectif pédagogique est qu’au travers de cette fresque, les étudiants puissent acquérir des connaissances, adopter de meilleures habitudes alimentaires, plus durables sur le plan environnemental.
« Rentrée climat étudiante »
Simon Houdouin et Ophélie Verschaeve, Sup’Biotech
Suite à leur participation à l’atelier « 2 Tonnes » consacré aux questions liées à la transition énergétique, ces 2 étudiants se sont formés à l’animation et proposent une action de sensibilisation aux questions climatiques à chaque nouvelle promotion intégrant leur école. L’initiative, soutenue par l’administration de Sup’Biotech, a permis en 2024 de sensibiliser 320 étudiants. Elle sera reconduite en 2025.
« Le Jeu de l’oie de l’environnement »
Lou Lecrest Piccioli, Sorbonne Université
Lancée en 2023, cette action a permis de concevoir une version environnementale du célèbre Jeu de l’oie. Celui-ci permet de tester ses connaissances et d’en apprendre davantage sur l’écologie tout en s’amusant. Pour sa mise en œuvre, Lou Lecrest Piccioli s’est associée à d’autres étudiants rencontrés à l'occasion d’emplois étudiants dans la mission développement durable et transition environnementale de Sorbonne Université. Le projet a été présenté cet automne lors de la Fête de la science sur le campus Pierre-et-Marie-Curie de Sorbonne Université.
« Panier légumes »
Association Soligreen, Université Paris-Est Créteil
L’initiative Panier légumes permet aux étudiants d’avoir accès à une alimentation biologique, de saison, locale et de qualité. La ferme biologique et familiale des Möenes, basée à Ury (77), propose toutes les semaines à l’association des paniers de légumes de saison à 10 euros et Soligreen les revend 5 euros à des étudiants, et même à 1 euro pour les élèves boursiers, en prenant à sa charge la différence de prix. Environ 20 paniers sont vendus par semaine. Par ailleurs, l’association propose régulièrement des conseils et des « recettes saines » qu’elle partage sur les réseaux sociaux.
Les lauréats du 1er Prix des initiatives étudiantes pour le climat témoignent
Samuel Pereira et Esther Poinsenet ont décroché le 1er prix des initiatives étudiantes pour le climat. Ils nous en disent plus sur le projet qu’ils ont mené à bien avec le concours de l’université Sorbonne Paris Nord :
Simon Pereira : « Notre projet visait à informer et sensibiliser les étudiants sur l’importance de l’alimentation et son impact environnemental. La question de la précarité impacte beaucoup les questions liées à l’alimentation chez les étudiants. La fresque que nous avons réalisée permet de transmettre des connaissances sur les facteurs qui influent sur l’alimentation des étudiants et qui entravent la possibilité d’avoir une bonne alimentation, à la fois saine pour la santé et durable sur le plan environnemental. »
Esther Poinsenet : « Dans le milieu universitaire il y a beaucoup de précarité alimentaire. Nous sommes partis du constat que l’alimentation est quelque chose de très complexe et qu’elle dépend de nombreux déterminants à la fois individuels et collectifs. L’alimentation tient évidemment beaucoup aux démarches individuelles, mais il y a aussi de nombreux acteurs qui peuvent jouer un rôle. Comme par exemple le Crous ou les milieux associatifs qui peuvent nous aider à favoriser une alimentation saine et durable. Notre objectif était vraiment que les étudiants s’emparent de ce sujet et puissent mettre en place des actions au sein de leur université, mais aussi dans leur entourage ».
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