Expo FoRTE #7 : les lauréats en dialogue avec des œuvres du Frac

Sculpture et production audiovisuelle avec le CNEAI = Centre d’art contemporain (75).

Borgial explore la mémoire et l’identité à travers des sculptures-reliques mêlant récits intimes et collectifs. Inspirées par la spiritualité, ses œuvres questionnent la transmission, les mythes et les frontières entre sacré et profane. Elles invitent à une réflexion méditative sur la manière dont traditions et influences contemporaines façonnent nos identités et nos liens au monde.

Né au Congo-Brazzaville en 1994 et installé en France depuis 2000, Borgial, diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2022, développe une pratique pluridisciplinaire centrée sur la transformation et le corps. Exposé au Frac Lorraine et au Confort moderne, il signe 2 solos en 2023, Æterna et Ouroboros. Il est résident à Artagon Pantin (2024–2026).

Livre avec le musée national de l’Histoire de l’immigration (75).

Djabril Boukhenaissi consacre son livre d’artiste à la répression de la marche pacifique du 17 octobre 1961 à Paris. Inspiré par les gravures de Charles Meryon, il crée 10 eaux-fortes retraçant cet épisode tragique, mêlant mémoire familiale et histoire collective, en collaboration avec le musée national  de l’Histoire de l’immigration.

Né en 1993, Djabril Boukhenaissi est diplômé des Beaux-Arts de Paris, de l’Universität der Künste de Berlin et licencié en philosophie. Son œuvre, entre peinture, pastel et gravure, explore la disparition et la fragilité. Lauréat du prix Art & Environnement 2024, il a exposé à Arles et à la Maison Victor Hugo en 2025.

Installation vidéo et sculptures avec Artagon Pantin (93).

K-Detox (The Internet Collapse) de Lou Fauroux est une installation immersive explorant notre dépendance au numérique et à l’intelligence artificielle. À travers vidéos, sculptures et images 3D, l’artiste imagine la disparition d’Internet comme une parabole sur l’impact des technologies, révélant leurs promesses utopiques, leurs dérives dystopiques et les nouvelles identités et structures qu’elles ont façonnées.

Née en 1998 à Mulhouse, Lou Fauroux est diplômée de l’ENSAD en 2022. Artiste pluridisciplinaire mêlant film, sculpture et installation, elle explore les images et leurs détournements. Finaliste du prix Émergences (SCAM) 2022, elle participe à la Biennale d’Istanbul 2025 et expose au Palais de Tokyo après des résidences à Artagon et au Palais.

Installation avec Transfo (75).

Muts, de Marguerite Li-Garrigue, explore les notions de mutation et de transformation à travers des sculptures inspirées des stades de métamorphose des insectes. Nourri par l’entomologie, la sociologie et des expériences humaines, ce projet, développé avec Transfo, établit un parallèle entre développement biologique et évolution des individus ou des sociétés, révélant leurs analogies et fragilités.

Née en 1994, Marguerite Li-Garrigue est une artiste franco-chinoise diplômée des Beaux-Arts de Paris. Lauréate des prix Joseph Epstein (2018) et Emmaüs (2023), elle crée des univers oniriques peuplés de métamorphoses inspirées des insectes. Entre art et science, elle a mené des recherches en entomologie et exposé au Palais de Tokyo, à Lafayette Anticipations et à Jeune Création.

Installation immersive avec le Bestiaire (75).

Installation 2, de Pablo Martenot, est une œuvre monumentale composée de 3 toiles formant un « volume pictural » dans lequel le visiteur circule librement. Peintes à l’aérographe sans esquisse préalable, ces formes intuitives allient géométrie et organicité. Une composition sonore en boucle renforce rythmes et vibrations, offrant une expérience immersive mêlant peinture, espace et musique.

Né en 1997 en Seine-Saint-Denis, où il vit toujours, Pablo Martenot est diplômé d’un master en image imprimée à l’ENSAD. Artiste pluridisciplinaire, il explore peinture, installation et création sonore. Son œuvre, nourrie de son parcours entre danse, photographie et design, interroge l’obsession, la symétrie et les liens entre art et architecture.

Installation avec SASU Unexpected Films (75).

Les Ateliers du diable, de Pauline Pastry, rend hommage aux ouvriers du XIXe siècle et à l’esprit des universités populaires. À travers une installation en acier et une vidéo contemporaine, l’artiste reconstitue un lieu de réunions nocturnes où savoirs et luttes se partageaient collectivement, faisant dialoguer mémoire ouvrière et réalités industrielles actuelles.

Née en 1992 à Angoulême, Pauline Pastry vit à Paris. Diplômée de l’ENSAD en 2017, elle mêle photographie, vidéo et sculpture pour explorer la mémoire ouvrière de sa famille. Ses films, empreints d’autobiographie, retracent ces héritages. Sélectionnée à 100 % l’Expo (2019) et au Salon de Montrouge (2025), elle est en résidence à Artagon Pantin (2024–2026).

Vidéo d’art avec Le Centre Tignous (93).

L’Écoute des sols, de Chloé Sassi, est une installation vidéo mêlant science-fiction, performance et documentaire. Huit protagonistes explorent friches et périphéries d’Île-de-France à la recherche d’une « fréquence vitale ». Ce projet poétique interroge notre lien au vivant et à la mémoire des paysages urbains, réactivant une dimension pastorale oubliée.

Née en 1996, Chloé Sassi est artiste, chercheuse, performeuse et réalisatrice. Diplômée de la Villa Arson et de l’EHESS, elle développe une pratique transdisciplinaire mêlant improvisation, rituel et participation. Fondatrice du projet Somme Sensible, elle explore le cinéma expérimental. Finaliste du prix Carré sur Seine 2025, elle réside à Artagon Pantin et expose en France et à l’international.

Installation immersive avec Persona Curada (75).

Visions of Twilight, d’Isadora Soares Belletti, est une installation immersive mêlant films abstraits de lumière crépusculaire, sculptures en verre et stations d’écoute. Inspirée par la migration, elle évoque la lumière du Sud et les récits de femmes artistes ayant quitté leur pays. L’œuvre explore la nostalgie, la transformation et l’adaptation à un nouvel environnement.

Née en 1995 à Belo Horizonte, Isadora Soares Belletti vit en France depuis 2019. Diplômée des Beaux-Arts de Paris avec félicitations en 2024, elle relie film, installation et texte pour explorer les déplacements migratoires et émotionnels. Lauréate de la bourse Diptyque (2022), elle participe au prix Dauphine pour l’art contemporain 2025 avec la curatrice Alexia Pierre.

Installation sonore avec La Station - Gare des Mines / MU (75).

Le sable se caractérise par sa capacité à s’écouler, de Sonia Saroya et Fanny Testas, suit le parcours d’un grain de sable, entre enquête documentaire et dérive poétique. À travers sons, sculptures et objets, l’installation explore la transformation et la rareté de cette ressource essentielle, interrogeant notre rapport au vivant et la gestion d’un bien commun menacé par la surexploitation.

Nées en 1993 et 1994, Sonia Saroya et Fanny Testas sont 2 artistes visuelles et sonores basées à Aubervilliers. Formées à Paris 8 et au Conservatoire de Pantin, elles collaborent autour des liens entre technologie, son et écologie. Actives entre Bruxelles, Berlin et Erevan, elles enseignent et programment des événements artistiques dans diverses institutions.