Lors du dîner officiel organisé par la Région Île-de-France à l’occasion du 10e anniversaire de l’Accord de Paris et en l’honneur des auteurs principaux du GIEC et de leur Président, Jim Skea, ce jeudi 4 décembre à Saint-Ouen (93), Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France et Natalia Uribe, Secrétaire générale de Regions4 Sustainable Development, ont signé une déclaration commune en faveur d’un engagement international des régions, des gouvernements infra-nationaux et aires métropolitaines pour le climat. Valérie Pécresse a également appelé de ses vœux la création d’une Station Terrestre Internationale pour faire entrer la coopération climatique dans une nouvelle ère. 

La Région Île-de-France réaffirme son engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique et pour la protection de la biodiversité en rejoignant officiellement le réseau international Regions4, qui rassemble plus d’une cinquantaine de gouvernements infranationaux, issus de plus de 20 pays et sur les 5 continents, mobilisés pour accélérer l’action environnementale.

Les Régions, les gouvernements infra-nationaux et les grandes aires métropolitaines jouent un rôle déterminant dans la réponse aux défis climatiques. Leur action de proximité, au plus près des besoins des populations et des réalités territoriales, leur permet d’identifier plus efficacement les leviers d’atténuation, d’adaptation et de préservation de la nature. Dans un contexte où les cadres étatiques ne suffisent plus à territorialiser ces politiques, leur contribution est essentielle.

La Région Île-de-France, consciente de cette responsabilité stratégique, plaide pour que le rôle des régions soit pleinement reconnu, et que leurs actions soient soutenues et renforcées au niveau européen et international. Les moyens financiers et institutionnels mis à leur disposition doivent être amplifiés afin de leur permettre de conduire les actions nécessaires pour répondre à l’urgence climatique et enrayer l’effondrement de la biodiversité.

En adhérant à Regions4, la Région Île-de-France s’engage à :

  • Encourager l’ensemble de ses partenaires de coopération internationale à rejoindre le réseau ;
  • Partager son expertise en matière de politiques publiques climatiques et de préservation de la biodiversité ;
  • Agir, au sein de Regions4, pour améliorer l’accès des régions aux financements privés et publics nécessaires à l’adaptation au changement climatique.

De son côté, Regions4 s’engage à :

  • Intégrer pleinement la Région Île-de-France dans ses instances de gouvernance et dans ses plateformes d’échanges entre pairs ;
  • Valoriser son expertise et son leadership dans les processus internationaux ;
  • Faciliter son accès aux initiatives collectives du réseau, qu’il s’agisse de coopération technique, de développement de capacités ou de visibilité internationale au service du développement durable.

Par cette adhésion, la Région Île-de-France confirme sa volonté d’agir avec détermination, aux côtés des grandes régions du monde, pour répondre au défi de la transition écologique. Sur un espace qui couvre 2% du territoire français mais rassemble 18% de sa population et près de 30% du PIB national, la Région mène une politique d'aménagement sobre qui place l'environnement au cœur de ses priorités. Plus 1,3 million d’arbres ont été plantés, près de 500 km de haies plantées et 45 km de berges renaturées. Une politique adoubée par la Cours Régionale des Comptes qui dans son dernier rapport salue le recours de la région à l’emprunt intégralement vert et responsable. En 2026, près de 60% des dépenses d’investissement de la Région Île-de-France seront favorables et très favorables à l’atténuation du changement climatique, permettant ainsi d’amplifier les bons résultats déjà obtenus par la Région avec un recul des émissions de gaz à effet de serre de 25 % sur la période 2010–2022.

Valérie Pécresse a également appelé à rentrer dans l’ère de la coopération climatique permanente, alors que la planète brûle plus vite que nous ne négocions. Elle a appelé de ses vœux la création d’une Station Terrestre Internationale qui y serait dédiée. « L’humanité ne négocie bien que lorsqu’elle se met à l’abri du monde », a-t-elle déclarée. Un lieu où délégation de scientifiques, diplomates et économistes coopèrent chaque jour et se relaient sans relâche afin de surmonter les divisions en créant les conditions d’acceptabilité pour tous. « Nous avons construit une station dans le vide sidéral. Il est peut-être temps d’en construire une sur Terre. Car, aujourd’hui, il n’y a pas que l’espace et son habitabilité que nous devons explorer. Mais aussi l’habitabilité de la Terre que nous devons reconquérir. »


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