ascenseur Parce que 50% des ascenseurs en Île-de-France ont plus de 25 ans et que leur bon état est crucial pour les Franciliens les moins mobiles, la Région entend cofinancer les travaux de rénovation qu'ils nécessitent dans le parc privé. Prévues aussi : des solutions de remplacement en cas de panne et une hausse du nombre de places de formation pour les techniciens.

Les pannes ou le manque de fiabilité d’un grand nombre d’ascenseurs En Île-de-France est une réalité quotidienne pour de nombreux Franciliens. C'est aussi parfois une source de difficultés insurmontables pour les personnes âgées ou en situation de handicap.

Face à cette situation aux multiples causes et aux responsabilités très diverses, la Région a adopté, le 22 septembre 2022, un plan régional comportant plusieurs mesures.

Remédier au vieillissement des ascenseurs d'Île-de-France

Il s'agit d'abord de remédier au vieillissement du parc d'ascenseurs d'Île-de-France car :

  • 50% ont plus de 25 ans,
  • 25% d'entre eux ont plus de 40 ans.

La Région veut donc doubler le rythme actuel moyen de remplacement des ascenseurs.

Et elle s'appuie pour cela sur un argument énergétique : en plus d'apporter fiabilité et sécurité, un nouvel ascenseur permet de diviser par 3 la consommation électrique d'une copropriété, et donc de redonner du pouvoir d'achat aux copropriétaires.

Rénover le parc d’ascenseurs dans les copropriétés en difficulté

Comme 50% des ascenseurs sont installés dans le parc privé (12% dans le parc social), le Plan régional pour les ascenseurs prévoit 2 millions d’euros par an pour aider les copropriétés à les rénover.

Disponible à partir de février 2023, l'aide se chiffre ainsi :

  • Jusqu'à 1.000 euros pour les études pré-opérationnelles,
  • Jusqu'à 30.000 euros pour les travaux de rénovation.

Pour en bénéficier, les copropriétés devront :

  • Comprendre au moins 60% de copropriétaires occupants,
  • Relever d’une procédure publique de prévention ou de redressement initiée par le territoire duquel elles dépendent et financée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat).
  • Avoir un ascenseur de plus de 40 ans et/ou connaissant un nombre anormal de pannes.

En contrepartie de l’aide, un niveau de performance énergétique des ascenseurs sera exigé sur la base de la norme VDI 4707 (inspirée de la norme de classification énergétique des appareils électroménagers). En clair, les nouveaux ascenseurs devront relever d'une classe A, B ou C.

Trouver des solutions aux situations d’urgence 

Une autre mesure s'applique en cas de panne d'un ascenseur ou de réalisation de travaux lourds de rénovation. Elle vise à empêcher que les personnes les moins mobiles soient bloquées chez elles.

Tirant parti d’une expérience menée en Seine-Saint-Denis en 2021, durant laquelle elle a mis à disposition de bailleurs des fauteuils monte-escaliers, la Région fournira :

  • 5 fauteuils monte-escaliers par département, soit 40 à l'échelle de toute l’Île-de-France.

Ces fauteuils sont financés par une enveloppe de 144.000 euros, qui en complète une première, de 45.000 euros, votée en 2021.

Intensifier la formation professionnelle dans le secteur 

Dernier problème pris en compte : selon l’association Exigence ascenseurs, 1 technicien ne peut pas gérer plus de 90 ascenseurs dans de bonnes conditions. Or, en Île-de-France, 1 seul technicien gère en moyenne près du double d’équipements.

Pour répondre au besoin de qualification de nouveaux professionnels, la Région viendra en appui à la Fédération des ascenseurs pour doubler l’offre de formation existante et contribuer à développer des formations complémentaires.

Particulièrement recherchés, ces professionnels décrochent des emplois durables, non-délocalisables, polyvalent et évolutifs. Ainsi, le plan pour les ascenseurs permettra dorénavant de prendre en compte les besoins de la profession dans le cadre du nouveau programme régional de formation pour l’emploi et d’ouvrir des sessions de formation destinées aux demandeurs d’emploi sur le métier de technicien ascensoriste.

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