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innovation À l’occasion du salon VivaTech 2025, focus sur Altaroad, une start-up francilienne qui réinvente la gestion des matériaux et des déchets sur les chantiers grâce à la donnée et à l’intelligence artificielle. Un pari à fort impact, porté par l’innovation et soutenu par la Région Île-de-France.

Créée en 2017 par 3 femmes scientifiques et entrepreneuses – Cécile Villette, Bérengère Lebental et Rihab Jerbi –, Altaroad permet aux entreprises du bâtiment de suivre, trier et optimiser en temps réel les flux de matériaux et de déchets. Leur objectif : réduire l’empreinte environnementale du secteur du BTP.

Altaroad transforme la gestion des déchets sur les chantiers et répond aux nouvelles exigences imposées par la loi AGEC grâce à des capteurs connectés, de la reconnaissance d’image, de la pesée dynamique et des algorithmes d’analyse. 

Crédit photo : © Altaroad

Lauréate du programme French Tech 2030 - Île-de-France, l’entreprise a bénéficié d’un soutien fort de la Région Île-de-France, notamment via les dispositifs Innov’up Leader, PM’up et France 2030. 

Témoignage

3 questions à...

  • Économie

Mélodie Promeneur

Responsable du développement commercial chez Altaroad.

Comment est née Altaroad ? 

Mélodie Promeneur : L’idée d’Altaroad est d’abord née de la rencontre entre Cécile Villette, ingénieure télécom avec un master en entrepreneuriat, et Bérengère Lebental, chercheuse en nanotechnologies. Cécile cherchait à mettre la tech au service de l’intérêt général. Bérengère voulait que ses travaux trouvent une application concrète, utile à la transition environnementale. En étudiant le marché, elles repèrent un besoin clair dans le secteur du BTP, en plein essor : difficile de savoir où vont les déchets et les matériaux, comment ils sont triés, s’ils sont réutilisés ou non… Certaines entreprises affichaient déjà des engagements environnementaux, mais manquaient d’outils fiables pour agir. L’idée d’Altaroad s’est donc concrétisée : créer une solution technologique pour assurer la traçabilité de ces déchets.

Qu’est-ce qui rend votre solution innovante ? 

M. P. : C’est à la fois la technologie et l’usage. Notre solution combine des capteurs sur le terrain, de l’intelligence artificielle et une plateforme centralisée. Elle permet de regrouper des données qui sont souvent dispersées sur Excel, sur papier ou sur des outils internes. Il devient alors possible de les fiabiliser, les analyser et les restituer de façon lisible et actionnable. Concrètement, on aide les maîtres d’ouvrage et les entreprises à suivre les flux de matériaux et de déchets, à optimiser le tri, à favoriser le réemploi et à documenter leurs actions environnementales de manière vérifiable. C’est une solution qui s’intègre aux pratiques existantes, tout en élevant le niveau de pilotage environnemental sur les chantiers.

« La tech n’est pas forcément en contradiction avec les enjeux écologiques. Elle est là pour nous permettre à tous d’avancer ensemble et de pouvoir aller plus haut. »

Quel rôle a joué la Région Île-de-France dans votre développement ? 

M. P. : La Région Île-de-France a vraiment été un catalyseur. Grâce à ses dispositifs de soutien de l’innovation, nous avons pu obtenir des subventions qui nous ont aidé à structurer notre équipe technique, à déployer nos premières expérimentations sur le terrain et à avancer beaucoup plus vite. La Région nous a aussi permis d’accéder à des acteurs publics clés qui nous ont fait confiance très tôt. Et grâce à des événements comme VivaTech, nous profitons d’une vraie visibilité. Aujourd’hui, on continue sur cette lancée vers d’autres pays, en Europe et en Afrique.

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