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Avant les Jeux olympiques et paralympiques. En savoir plus

Jeux olympiques et paralympiques 2024 Champion dans 3 disciplines différentes, entretien avec Ryadh Sallem, l’un des visages du handisport français qui portera la Flamme paralympique de Paris 2024 en Île-de-France.

Quintuple paralympien, Ryadh Sallem a participé aux Jeux paralympiques (à Londres en 2012 et à Rio de Janeiro en 2016) dans plusieurs disciplines et brillé en natation (record mondial en relais), en basket fauteuil (triple champion d’Europe), et en rugby fauteuil en 2023.

Sportif de haut niveau mais aussi entrepreneur, dirigeant associatif et humaniste, il a été choisi pour être l'un des porteurs de la Flamme paralympique en Île-de-France pour les Jeux de Paris 2024

À cette occasion, il partage avec nous ce que représentent pour lui les Jeux et la place qu’a pris le sport dans sa vie.

Rencontre avec Ryadh Sallem, un athlète multisport au palmarès impressionnant

Crédit photo : © Région Île-de-France/Hugues-Marie Duclos

Les Jeux olympiques et paralympiques, qu’est-ce que ça représente pour vous ? D'autant plus à Paris ? 

Ryadh Sallem : Pour moi, le sport est pacificateur. Qu’on remonte aux origines des Jeux olympiques ou aux Jeux modernes avec Pierre de Coubertin, il y a toujours cette volonté de paix. C’est pour ça que j’aime les Jeux : ils font de nous des guerriers pacifiques.

Ça représente un rêve qui se réalise. Les Jeux à la maison, pour moi qui pensais arrêter ma carrière, ça a été une nouvelle motivation. De me dire que je vais finir ma carrière de haut niveau à Paris, c’est le plus beau des cadeaux.

Comment avez-vous réagi en apprenant que vous alliez porter la Flamme paralympique ?

R. S. : J’étais très heureux d’avoir été choisi pour porter ce symbole universel.

Le sport m’a permis de prendre du plaisir avec ce corps et m’a fait comprendre que je pouvais être dans la performance.

Quel est votre meilleur souvenir des Jeux ?

R. S. : J’en ai plusieurs ! Il y en a un fantastique aux Jeux de Londres : j’étais en rugby fauteuil. Toute l’équipe des Bleus et mes amis étaient venus nous soutenir. À la mi-temps, l’animateur a fait chanter quasiment 20 000 personnes pour mon anniversaire. Des frissons m’ont traversé tout le corps !

Vous êtes nageur, basketteur, rugbyman. Pourquoi le sport a-t-il une place si importante dans votre vie ?

R. S. : Le sport m’a offert une voie que je ne soupçonnais pas. Le sport m’a permis de prendre du plaisir avec ce corps et m’a fait comprendre que je pouvais être dans la performance. Il m’a fait découvrir le monde et me sentir vivant.

Crédit photo : © Région Île-de-France/Hugues-Marie Duclos

Vous êtes aussi très engagé. Pensez-vous que vous avez la responsabilité de porter une image différente du handicap ?

R. S. : C’est fondamental pour moi. J’ai très vite compris que le militantisme était important, par les revendications, par tout le côté juridique. Mais je me suis surtout aperçu qu’on pouvait aussi gagner des batailles dans la joie, notamment dans le sport ! Dans l’esprit des gens, le sport, c’est la performance physique et le handicap, c’est tout l’inverse. Alors rassembler les deux pour donner du sens, ça permet de faire avancer sur des sujets, de déclencher des changements d’état d’esprit et de comportement.

Ça veut dire quoi être Francilien pour vous ?

R. S. : Je suis Francilien par nature, parce que je vis à Vitry (94) et à Paris. J’ai deux identités, la banlieusarde et la parisienne, et j’aime ça. C’est vraiment la richesse de l’Île-de-France d’avoir ces deux cultures qui se mélangent.

C’est quoi votre lieu préféré en Île-de-France ?

R. S. : Moi, je suis amoureux de la Tour Eiffel. Mon gymnase est à ses pieds. Il y a des gens aux quatre coins du monde qui espèrent, une fois peut-être, venir à Paris pour la voir. Et moi, j’ai cette chance de la voir tous les jours ; c’est que du bonheur !

Comment est-ce que la Région Île-de-France vous soutient ?

R. S. : À plusieurs niveaux. Elle a été un des premiers partenaires du rugby fauteuil. Quand l’équipe Paris Île-de-France a été créée il y a 13 ans, elle a financé les premiers fauteuils roulants. Aujourd’hui, la Région me soutient, en tant que sportif de haut niveau.

Qu’espérez-vous pour la suite ?

R. S. : Aujourd’hui en France, on regarde encore les champions paralympiques comme des handicapés. J’espère que plus tard, un jour, on les regardera comme des champions et qu’on comprendra que le sport de haut niveau, à roulettes ou en baskets, c’est du sport de haut niveau !

Découvrez les Franciliens porteurs de la flamme

Crédit photo : © Région Île-de-France/Hugues-Marie Duclos

La Flamme olympique et paralympique des Jeux de Paris 2024 sillonnera l’Île-de-France à partir du 15 juillet 2024.

Découvrez les relayeurs franciliens qui la porteront et la liste des communes d’Île-de-France qu'ils traverseront.

Mercredi 6 mars 2024, ils étaient tous réunis au siège de la Région Île-de-France à Saint-Ouen (93) pour préparer ce moment spécial !

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