La Villa Max à Chelles (77) labellisée « Patrimoine d’intérêt régional  »

Avec son toit en ardoise, sa tour carrée et un décor intérieur d’inspiration néo-gothique, la villa correspond aux principes architecturaux de la IIIe République.

Ses façades jouent sur la fantaisie créative caractéristique de l’architecture de la villégiature : le belvédère dominant la maison, les matériaux de couleurs diverses (brique, ardoise, enduit imitant la pierre), le soin apporté au décor (voir par exemple les aisseliers supportant la toiture en débord), sont autant de marqueurs de ce style qui a connu un grand succès dans la région parisienne, entre 1880 et 1914.  

Son jardin de style anglo-chinois, inspiré par les œuvres de Fragonard, Hubert Robert et les jardins de Rome, conserve des fabriques en ciment armé qui ont également connu une grande vogue à cette époque, ainsi qu’en témoigne l’abondante production de la maison Tricotel.  

Il présente également des éléments architecturaux d’agrément ou utilitaires : une grotte avec terrasse d’où jaillissait une source alimentant un bassin, une volière sur rocaille, un étonnant belvédère avec passerelle, ainsi qu’une Vénus sortant du bain, copie de la statue du XVIIIe siècle La Baigneuse de Christophe par Christophe-Gabriel Allegrain.

La palette végétale est typique de l’époque et comporte ifs, troènes, forsythias, houx, buis, aucuba et lilas. On y trouve également des arbres remarquables : deux cèdres du Liban dont l’un est centenaire et un séquoidendron giganteum.

L’ensemble est travaillé en béton sculpté façon bois, très en vogue à l’époque – il s’agit également du principe de construction des Buttes-Chaumont, à Paris –, que l’on retrouve dans certains lieux de Chelles tels que la façade du « Chalet de la petite vitesse ».

Le jardin a récemment obtenu le label régional « Petit espace naturel de biodiversité », qui valorise les petits espaces naturels gérés de manière durable.