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Avant les Jeux olympiques et paralympiques. En savoir plus

Parc naturel régional En 2019, le Parc naturel régional du Gâtinais français fêtait ses 20 ans. Si vous ne le connaissez pas encore, il est temps de découvrir ce territoire à cheval sur l'Essonne et la Seine-et-Marne. Mais aussi ses artisans et professionnels du tourisme.  

Surnommé le « pays des mille clairières et du grès », le Parc naturel régional du Gâtinais français a été créé il y a 21 ans pour mieux préserver son patrimoine naturel et culturel.

Couvrant 69 communes (36 en Essonne et 33 en Seine-et-Marne), il comprend 58 % de terres agricoles et 31 % de bois et forêts, dont celle de Fontainebleau (77). Autant dire que la faune et la flore y sont reines. Mais ce n'est pas tout : au-delà, le Gâtinais français, c'est aussi des artisans d’art, des produits du terroir dont la renommée dépasse ses frontières, et des possibilités de balades et de séjours innombrables voire inattendues.

Voici quelques endroits et quelques personnes à découvrir lors d’une visite dans le Parc.

Sculpter le bois comme autrefois avec Julien Colboc

Son atelier regorge d’outils traditionnels pour travailler le bois : banc à planer, vilebrequin, herminette, hache ou doloire. Julien Colboc passe de l’un à l’autre pour donner vie à ses créations. Même s’il ne s’interdit pas d’utiliser des instruments modernes pour gagner à la fois en temps et en confort de travail.

Installé à Achères-la-Forêt (77), il se définit comme un « bûcheron, sculpteur et valorisateur de bois ».

Tout débute en 1999. Jeune étudiant à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, il a une « révélation » en pénétrant dans l’atelier bois. Depuis, il n’a de cesse de travailler ce matériau naturel, de le valoriser, de le sculpter et d’en faire la promotion. « Je m’inspire du bois, je regarde la pièce et j’imagine ce que je vais en faire », explique le sculpteur qui est régulièrement invité à exposer ses œuvres. 

En 20 ans, son rapport au bois a évolué : « De plus en plus, je me rapproche du travail traditionnel du bois vert pour des réalisations artisanales comme des bols tournés au tour à perche, des cuillères ou des tabourets », note-t-il. Tout autour de son atelier, des tas de bois récupérés auprès de l’Office national des forêts attendent de passer entre les mains de l’artiste. Des essences de charme et de hêtre,y côtoient du frêne et du séquoia.

À côté de son activité de sculpteur, Julien Colboc multiplie les interventions auprès des jeunes dans les écoles pour les encourager à s’orienter vers la filière bois. Il utilise également son talent pour répondre à des appels d’offres. Prochainement, il doit livrer un totem pour un ranch des alentours, puis une série de 7 bancs pour le siège social d’une grande entreprise nationale.

Mais en tant que passionné, Julien Colboc aime partager son savoir-faire. Il propose des  stages le dimanche pour apprendre à ses élèves d’un jour à tailler des spatules, des cuillères et des tabourets dans son atelier. 

Dormir à la belle étoile chez Laëtitia et Emmanuel

L’endroit a de quoi faire rêver. Au milieu des champs, dans un grand jardin où trône un chalet de montagne, il est possible de dormir dans 2 hébergements surprenants. La particularité de cette bulle et de cet igloo est qu’ils sont totalement transparents ! 

Installés à Champmotteux (91), Laëtitia et Emmanuel ont d’abord proposé du camping chez l’habitant.
« Au départ, nous voulions rencontrer de nouvelles personnes et partager notre grand jardin. Puis, nous nous sommes intéressés aux hébergements qui sortent de l’ordinaire »,

 explique Laetitia. En 2017, ils investissent dans une bulle transparente, avant d’ajouter un dôme, et ça plaît aux touristes de passage.

« L’originalité de la bulle est de dormir à la belle étoile tout en étant protégé. C’est magique de s’endormir en contemplant le ciel étoilé depuis son lit et de se réveiller en voyant le soleil se lever », assure le couple.

La bulle et le dôme, bien que transparents, attirent immédiatement l’œil grâce aux couleurs chamarrées de leur décoration intérieure, au milieu d’une oasis de verdure. De mi-avril à mi-octobre, jusqu’à 4 personnes peuvent dormir ici. Le matin, Laëtitia et Emmanuel concoctent à leurs hôtes un copieux petit-déjeuner avec des confitures et des yaourts faits maison et, à l’occasion, conseillent des visites à faire aux alentours.
Chacun des hébergements dispose de son coin salon, à l’extérieur, où gambadent les poules et les lapins qui vivent ici en liberté.

Le soir, les clients peuvent amener leur repas et dîner sur place ou découvrir les restaurants des villes voisines. L’endroit a de quoi inspirer puisque déjà 2 demandes en mariage y ont été faites.

Découvrir le goût de la menthe poivrée produite par Alain Bosc-Bierne

À Oncy-sur-École (91), Alain Bosc-Bierne est une institution. Producteur de père en fils depuis 4 générations, il est le dernier à cultiver la menthe poivrée qui fait autant la renommée de Milly-la-Forêt (91) que la Maison Jean Cocteau, acquise en 2019 par la Région. 

« À l’origine, la menthe poivrée était utilisée par les moines dans leur léproserie de Milly-la-Forêt. Ils la ramassaient le long de la rivière l’École. C’est au début du siècle dernier que des paysans se sont mis cultiver cette plante officinale. Il faut la récolter à la fraîche pour que les plants restent humides et que l’on puisse les travailler », précise le producteur.

Chaque année, dans sa ferme du Clos d’Artois il récolte environ 6 tonnes de menthe et 1,5 tonne de mélisse. À la différence des menthes douces, la menthe poivrée est exceptionnellement parfumée et sa haute teneur en menthol procure une intense sensation de fraîcheur. « Mais c’est surtout pour ses vertus digestives en infusion qu’elle est utilisée depuis des siècles par les herboristes », souligne Alain Bosc-Bierne. 

Aujourd’hui, la menthe poivrée de Milly-la-Forêt bénéficie de la marque « Produit du Parc naturel régional du Gâtinais français ». Et Alain Bosc-Bierne a diversifié son activité en ouvrant sa ferme pédagogique aux visiteurs de « 3 à 90 ans ». Là, il présente le cycle de production depuis la récolte jusqu’au triage et fait découvrir son jardin des senteurs dans lequel il cultive une dizaine de variétés de menthe (fraise, bergamote, douce, coq...).

Quant à sa production, Alain Bosc-Bierne la vend à une marque de thés et d’infusions de qualité, sur les marchés, via le réseau de « La Ruche qui dit oui » et dans la boutique familiale l’Herbier de Milly, à Milly-la-Forêt, sous forme de sirops, infusions, liqueurs et bonbons artisanaux.

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