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qualité de l'air Spécialisée dans la mesure de la qualité de l’air, Istya était, en janvier 2022, au CES de Las Vegas, le grand rendez-vous de l'innovation, avec le soutien de la Région. Ses capteurs et ses logiciels y ont reçu bon accueil. Entretien avec son fondateur, Keylany Hassine.

La Région Île-de-France, qui soutient l'innovation des entreprises tout au long de l'année, était une fois de plus au grand rendez-vous mondial de la technologie grand public, en janvier 2022 : le Consumer Electronics Show ou CES de Las Vegas.

Et, comme chaque année, elle y a emmené 16 start-up franciliennes.

Parmi elles, Istya, une start-up spécialisée dans la lutte contre la pollution de l'air et la transmission des virus. Une activité porteuse en pleine crise de Covid-19.

Lauréate des Prix Pépite 2021 et aujourd’hui incubée à Station F à Paris (13e), Istya innove dans :

  • La mesure et la prédiction de la qualité de l'air,
  • La sensibilisation du grand public.

La start-up produit à la fois des capteurs et des logiciels. Elle s'appuie également sur l'intelligence artificielle pour prédire la qualité de l'air et proposer un « indice virus » fonctionnant avec n'importe quel capteur de pollution.

Accompagnée par la Région depuis ses débuts, la start-up francilienne créée par Keylany Hassine a profité du CES 2022 pour présenter sa solution aux investisseurs et trouver des distributeurs.

La Région, soutien de l'innovation

Les 2 grandes aides régionales pour l'innovation sont :

  • Innov'up pour les TPE, PME, ETI, y compris les associations ayant une activité économique, ainsi que les structures relevant de l’économie sociale et solidaire portant un projet d’innovation sur le territoire francilien.
    L'aide peut aller jusqu’à 500.000 euros par projet.
  • Pépite Start'up Île-de-France pour accompagner (via un programme de 6 mois en présentiel à Station F, à Paris, ou en distanciel) les étudiants dans la création de leur start-up.
    Grâce à la prise en charge de la Région, les frais mensuels pour les bénéficiaires sont réduits à 100 euros HT.

Interview de Keylani Hassine, fondateur d'Istya

Pouvez-vous nous présenter Istya ?

Keylany Hassine : Istya est une start-up engagée dans la lutte contre la pollution de l'air. Nous créons des solutions pour mesurer et prédire la qualité de l'air, et sensibiliser à cette question. Car la pollution de l'air est un sujet de santé publique : elle cause plus de 8,8 millions de morts prématurées dans le monde chaque année. Istya est née en pleine crise sanitaire. Nous avons donc construit et pensé nos solutions afin qu'elles contribuent à la lutte contre le Covid-19.

Quelle était votre motivation pour créer Istya ?

K. H. :  La qualité de l'air, c'est un peu la partie immergée de l’iceberg quand on parle d’écologie. Si on évoque souvent l'empreinte carbone ou le climat, on parle rarement des conséquences immédiates de la pollution sur notre santé ou celle de nos proches. Dans un premier temps, j'ai choisi de m'engager auprès d'associations. Puis j'ai créé Istya.

Je pense qu’il n’y aura pas de réels changements sans les acteurs économiques, et les entreprises peuvent être une réelle source d’innovation pour relever les défis environnementaux.

À qui s'adresse votre produit ?

K. H. : Il vise à accompagner les entreprises et les collectivités. Aujourd'hui, elles font face à de nombreux enjeux autour de la qualité de l’air. Des enjeux légaux avec la mesure de la qualité de l’air dans les établissements qui accueillent du public, des enjeux de productivité et, bien sûr, celui de santé publique avec par exemple l'installation de capteurs de CO2 dans les écoles pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Quel procédé utilisez-vous pour mesurer la qualité de l'air ?

K. H. : Notre solution comprend 3 parties. Il s'agit d'abord d'un capteur de pollution, fabriqué en Île-de-France, modulable et réparable à l’infini. Il fonctionne avec un logiciel de visualisation de la donnée pour que les utilisateurs lisent les taux de pollution intérieure, mais aussi améliorer la qualité de l’air via des conseils et des ressources. Et, enfin, de l'intelligence artificielle afin de prédire les épisodes de pollution futurs et d'aider à limiter la propagation des virus dans l’air.

Comment la Région Île-de-France a-t-elle accompagné votre projet ?

K. H. : La Région est présente depuis le début de l'aventure à travers le programme Pépite. Via l’accès à des ressources à la phase de création, avec une aide au prototypage puis une aide financière pour participer au CES de Las Vegas alors que nous entamions la commercialisation de nos solutions.

La crise sanitaire a-t-elle favorisé le lancement de votre produit auprès des collectivités et des entreprises ?

K. H. : Effectivement, cela a mis en lumière cette question de la qualité de l'air. Nous nous sommes tous questionnés sur ce que nous respirons et sur l'impact que cela a sur notre santé. S'il est acquis que le Covid-19 changera profondément notre manière de vivre, ces changements doivent perdurer dans le futur pour protéger notre santé.

Que retenez-vous de votre participation au CES 2022 ?

K. H. : Le CES  nous a permis de présenter Ystia à la presse, à de futurs partenaires, aux clients et aux distributeurs. Nos produits ont été accueillis avec enthousiasme. Nous étions parmi les seules entreprises à proposer des solutions pour la lutte contre la pollution de l'air et pour la limitation de la propagation des virus. Nous sommes revenus avec de nombreuses pistes pour le financement et pour la distribution.

Le CES 2022 de Las Vegas en chiffres

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