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Avant les Jeux olympiques et paralympiques. En savoir plus

INNOVATION Basée à Nanterre (92), NAAREA est une entreprise francilienne qui propose de sortir des énergies fossiles grâce à un nucléaire de nouvelle génération, durable et innovant. Pour en savoir plus sur cette toute nouvelle technologie, nous sommes allés à la rencontre de Leïla Lévêque, responsable communication de cette entreprise soutenue par la Région.

Soutenue par la Région, l'entreprise NAAREA développe un réacteur nucléaire de 4e génération. Du 22 au 25 mai prochains, la start-up fera partie de la délégation d'entreprises franciliennes invitées sur l'espace Région Île-de-France au salon Viva Technology. Avant d'aller présenter le micro-réacteur innovant au public, Leïla Lévêque, responsable communication et RSE chez NAAREA détaille ce projet.

Crédit photo : © NAAREA
Le micro-réacteur innovant conçu par NAAREA

Rencontre avec Leïla Lévêque, responsable communication chez NAAREA

Avec le changement climatique et la forte croissance de la data, la question énergétique devient de plus en plus cruciale. Alors comment répondre aux besoins d'énergie de façon vertueuse ? Leïla Lévêque vous explique tout.

Racontez-nous le projet NAAREA. 

Leïla Lévêque : L’idée de départ était de trouver une solution aux 17 Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies. En constatant que l’énergie est le dénominateur commun de ces objectifs, Jean-Luc Alexandre et Ivan Gavriloff, les 2 fondateurs de l'entreprise, ont développé le projet NAAREA pour « Nuclear Abundant Affordable Resourceful Energy for All », ce qui veut dire littéralement : énergie nucléaire abondante, abordable et riche en ressources pour tous. 

En quoi cette solution est-elle innovante ?

L. L : Nous développons un réacteur qui combine trois technologies de pointe : neutrons rapides, sels fondus et la production en série. Les neutrons rapides permettent de recycler le combustible usagé issu ces centrales nucléaires conventionnelles et de clôturer le cycle du combustible, ce qui est une préoccupation majeure dans le domaine du nucléaire conventionnel. Les sels fondus nous permettent de garantir une sécurité intrinsèque. Enfin, nos micro-générateurs sont conçus pour être installés au plus près des besoins des industriels, ce qui représente une innovation majeure dans le domaine de la production d’énergie. 

Crédit photo : © NAAREA
Leïla Lévêque

Votre solution cible principalement le secteur industriel ?

L.L : Tout à fait. Notre objectif est de répondre aux défis de décarbonation auxquels est confronté le secteur industriel, qui est le secteur le plus énergivore en France et en Europe. En proposant une autonomie énergétique décentralisée, nous visons à libérer les entreprises de leur dépendance au réseau électrique. Comme cela, nous contribuons à une réindustrialisation respectueuse du climat.

Vous avez d’ailleurs choisi un radis comme logo pour sa signification écologique. Quel est le lien ? 

L.L : Le radis est sensible à l’irradiation et pouvoir en manger est la preuve d’absence de radiations. Le radis laisse peu de déchets car toute la plante se consomme, crue ou cuite. Il représente pour nous la circularité dans laquelle nous nous engageons en brûlant les combustibles usagés. 

Où en êtes-vous dans le développement du projet ?

L.L : Nous avons déjà franchi plusieurs étapes importantes. Nous avons finalisé notre jumeau numérique qui est une grande bibliothèque dans laquelle on stocke toute la documentation de recherche, de calculs, de tests, de matériaux ou de laboratoire. Et nous sommes actuellement dans la phase de recherche et développement et nous travaillons en étroite collaboration avec les industriels pour adapter notre solution à leurs besoins. Il y a aussi un travail de développement de partenariats en cours pour mutualiser nos expériences. 

Quelle aide vous apporte la Région dans votre activité ? 

L.L : Nous avons récemment répondu à un appel à projets de la Région que nous avons remporté avec le CNRS-IJCLab et іUMTEK. Ce soutien financier nous permet de travailler sur l’analyse des sels fondus, qui est un vrai savoir-faire français dans le domaine du nucléaire. Ce financement est un réel gage de reconnaissance.

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