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Avant les Jeux olympiques et paralympiques. En savoir plus

apprendre Lors des rencontres sur la Maîtrise de la langue française organisées par le Conseil économique, social et environnemental régional le 10 octobre, deux thèmes sont abordés : l'état des lieux de la maîtrise du français en Île-de-France, et les actions de lutte contre l'illettrisme proposées par la Région.

En Île-de-France, 300 000 personnes de 18 à 65 ans sont concernées par l’illettrisme (elles ont été scolarisées en France, mais n'ont pas acquis les bases de la lecture et de l'écriture ou elles les ont oubliées). On en dénombre par ailleurs 700 000 qui, elles, ont de grandes difficultés avec le français ou ne le maîtrisent pas du tout parce qu’elles n’ont pas été scolarisées dans cette langue.

Face au constat dressé en mars 2017 par le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser), la Région a voté dans la foulée un plan de lutte contre l’illettrisme, qui mobilise plusieurs dispositifs régionaux, de la lutte contre le décrochage scolaire au soutien à la formation professionnelle continue et à l’apprentissage, ou encore à l’insertion professionnelle. Pour s’attaquer au problème dès l’enfance, les projets de lutte contre l’illettrisme sont éligibles aux aides régionales pour les quartiers classés politique de la ville.

Une lutte contre l'illettrisme qui passe par l'accompagnement des «décrocheurs»

Pour prévenir le décrochage, le dispositif « Réussite pour tous » permet à 15 000 lycéens de participer à des séances de formation linguistique, d’ateliers d’écriture, de théâtre ou à des sorties culturelles, centrés sur  la maîtrise de la langue, l’orientation, la valorisation de la voie professionnelle, le retour en formation ou la rescolarisation

L’appel à projet « Phénix » concerne les acteurs qui développent des stratégies innovantes de retour à l’école ou d’insertion professionnelle : les lycées du soir, les Écoles de la 2e chance, les établissements publics pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE), les maisons familiales et rurales, les Plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD). En 2016, 26 projets ont été financés pour un budget de 272 443 euros.

Rencontres Maîtrise de la langue française
Le Conseil économique, social et environnemental régional réunit, ce 10 octobre, les acteurs de la lutte contre l'illettrisme, de l'enseignement du français langue étrangère et de l'alphabétisation. Objectif : améliorer leur action.

Soutien à l’apprentissage et à la formation continue

Les dispositifs de formation doivent permettre en dernier recours de repérer les personnes ayant de grandes difficultés de compréhension, pour les soutenir dans leur parcours de formation.

La Région soutient l’apprentissage, les centres de formation, et accompagne quelque 80 000 apprentis. Le dispositif « Accès à l’apprentissage », qui propose aux jeunes des formations en apprentissage et les accompagne vers la signature d’un contrat d’apprentissage avec une entreprise, permet une remise à niveau en amont d’une entrée en formation. Dans le budget 2017, 16,12 millions d'euros sont consacrés à l’accompagnement de la politique de l’apprentissage.

Avec le déploiement du Plan 500 000 formations, la Région propose un programme «Compétences de base professionnelles », qui s’adresse aux Franciliens en situation d’illettrisme, mais également à ceux maîtrisant peu ou pas la langue française en situation professionnelle.

L’illettrisme, lourd handicap sur le marché de l’emploi

L’illettrisme, ou la difficulté à écrire et à s’exprimer, est un lourd handicap sur le marché de l’emploi pour l’insertion professionnelle des chômeurs comme pour l’évolution professionnelle des salariés, dans un monde du travail où le recours à l’informatique et à l’écrit est fréquent. C’est pourquoi des dispositifs d’aide à la réinsertion professionnelle sont soutenus par la Région.

« Avenir jeunes » est un dispositif régional destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, peu ou pas qualifiés, en difficulté d’insertion sociale et professionnelle. Il propose des formations linguistiques et d’accès aux compétences de base. Environ 10 000 jeunes par an sont concernés par ce dispositif. Une dotation de 30 millions d'euros est proposée pour 2017.

Grande Cause régionale 2018
Lors du colloque Maîtrise de la langue française, organisé par le Ceser ce 10 octobre, Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, a annoncé que la lutte contre le décrochage scolaire serait la Grande Cause régionale 2018.

Autre dispositif régional : « Chantier École » s’adresse aux jeunes et adultes en recherche d’emploi qui souhaitent acquérir ou retrouver des gestes professionnels et développer leurs compétences de base, par le biais d’une approche basée sur la pratique. Il organise la formation autour d’un support concret et « grandeur nature », d’intérêt collectif ou d’utilité sociale, dans des domaines d’activité variés.

Parallèlement, le dispositif « Passerelles entreprises », reconduit en 2017, est conçu, sur un territoire donné, pour favoriser la mise en relation entre les entreprises qui peinent à recruter des personnes correspondant à leurs besoins, et les demandeurs d’emploi peu qualifiés qui ont des difficultés à accéder ou à s’inscrire dans un emploi durable, par le biais de formations adaptées permettant une adaptation au poste de travail.

Les Écoles de la 2e chance (E2C) – qui accueillent des jeunes de 18 à 26 ans sortis depuis deux ans du système scolaire, sans emploi et sans diplôme sur une durée de six mois à deux ans en vue de l’entrée dans une filière professionnelle BEP, CAP, bac pro ou dans un lycée technique ou général après une remise à niveau – font également partie du dispositif. En 2016, cela concernait plus de 3 000 jeunes avec comme objectif un taux de réussite de 60 %, tandis que la part régionale correspond à 7,7 millions d'euros.

Quant aux missions locales, elles jouent un rôle d’aiguilleur essentiel dans l’orientation des parcours. Au nombre de 76, et cofinancées par la Région (environ 18 millions d'euros pour le budget régional 2017), elles couvrent tout le territoire francilien et jouent et orientent les jeunes vers les différents dispositifs en fonction de leurs besoins.

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