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Au milieu du petit village de Rampillon, dans la campagne briarde, surgit un magnifique portail du XIIIe siècle, chef d’œuvre de la sculpture gothique.

La façade de l’église Saint-Eliphe de Rampillon. La grosse tour ronde à gauche est sans doute un vestige de l’enclos fortifié des Hospitaliers. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Vue d’ensemble du portail sculpté. C’est pour éviter sa dégradation par les lichens et les intempéries qu’un porche a été mis en place par l’architecte en chef des monuments historiques en 1991. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Le tympan est consacré au Jugement Dernier. Au centre, le Christ-Juge, portant la couronne d’épines, trône entre deux anges qui tiennent les instruments de la Passion. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Au sommet du tympan, au-dessus de la tête du Christ, apparaissent les personnifications du Soleil et de la Lune. C’est un rappel de la Crucifixion, au cours de laquelle les cieux s’obscurcirent. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Le linteau est composé de deux dalles sculptées représentant la Résurrection des Morts. Elles se rejoignent au niveau du trumeau, où figure la statue d’un saint, sans doute saint Eliphe. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Détail de la partie gauche du linteau. Les défunts sortent de leur tombeau. A droite, un vieillard barbu est entouré de petits enfants joyeux : c’est Abraham qui accueille les Justes en son sein. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
La partie droite du linteau est entièrement consacrée à la Résurrection des morts. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
À la porte de l’église, la statue du trumeau représente un saint tonsuré, tenant un livre. Il s’agit probablement du saint patron de l’église, saint Eliphe, mais l’artiste n’a fait aucune allusion à son martyre (il fut décapité). - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Le détail du buste de saint Eliphe montre le raffinement de la sculpture, notamment dans le traitement de la chevelure et de la barbe. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
La partie gauche du portail. Les grandes statues sous arcade représentent le collège apostolique. En-dessous court une petite frise en bas-relief où l’on reconnaît notamment les travaux des mois. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Vue de trois apôtres. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Détail de deux apôtres. Leur style monumental et hiératique, qui est aussi celui du saint placé au trumeau, se retrouve au portail de Villeneuve-l’Archevêque, sans doute exécuté dans les années 1240. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
L’un des apôtres paraît surgir de son cadre architectural pour s’adresser au fidèle. On notera la délicatesse des chapiteaux sculptés de l’arcature, caractéristique du « gothique rayonnant » qui fleurit au temps de Saint Louis. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Détail de la frise inférieure, avec le début du Calendrier. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Le Calendrier se poursuit sur la droite du portail. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Détail du Calendrier. Le mois de septembre est représenté par un paysan qui foule le raisin au pied dans une cuve. Il profite de l’occasion pour en goûter une grappe… - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Les semailles, symbole du mois d’octobre. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP
Au sommet du contrefort qui flanque la façade à droite, un petit bas-relief représente un montreur d’ours (ou de singe ?) avec son animal, tenu fermement enchaîné. - Crédit photo : © Région Île-de-France, S. Asseline, 2011, ADAGP

Le portail est sculpté dans une pierre très blanche, un calcaire lutécien sans doute venu de Paris, qui contraste avec la teinte grise du grès local utilisé pour construire l’église.

Il est consacré au thème du Jugement Dernier. Au tympan, le Christ-Juge trône entre deux anges qui tiennent les instruments de la Passion.

En-dessous, sur le linteau, est représentée la Résurrection des morts. Les grandes statues qui flanquent le portail sont celles des douze apôtres ; au trumeau figure sans doute le saint patron de l’église, saint Eliphe. Une ravissante frise en bas-relief court sous ces grandes statues. On y reconnaît les douze mois de l’année, symbolisés par une activité propre à chaque saison (fenaison, semailles, glandée…).

Ce remarquable ensemble a été réalisé sous le règne de Saint Louis, du temps où Rampillon était une importante commanderie de l’ordre des Hospitaliers.

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