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L’église paroissiale Notre-Dame fut construite au village des Menus de 1330 à 1467 en dévotion à la Vierge de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dont la commune finit par prendre le nom.

Des photos des années 1850 montrent une modeste église de village dépourvue de flèche, à la nef privée de façade, enserrée par des bâtiments annexes.

Sous la Révolution, l’édifice est vidé, dépouillé de son mobilier et de ses richesses ; à l’aube du XIXe siècle, le bâtiment se trouve dans un état assez dégradé. Sous l’impulsion de Napoléon III qui s’intéressa à Boulogne - entre son palais des Tuileries et le château de Saint-Cloud - le classement, en 1858, de l’église au sein des Monuments historiques suscite un chantier de restauration de 1860 à 1863 au terme duquel l’architecte Louis-Eugène Millet produit un édifice d’un gothique épuré. Elimination des locaux annexes, disparition du porche latéral, érection d’une flèche, rectification des chapelles du transept, augmentation de la nef, ajout d’une sacristie contribuent à façonner un sanctuaire d’un gothique « rationaliste » excluant toute irrégularité. L’ambition des travaux de gros-œuvre appelait l’invention d’un décor soigné.

Au lendemain de la Commune, l’architecte Juste Lisch conçoit un ensemble gothique (1872-1879) dont il confie la réalisation à des collaborateurs confirmés - verrières du peintre-cartonnier Émile Hirsch, tympan du sculpteur Michel Pascal, peintures du chœur de Charles Lameire, dallages céramiques de l’entreprise Perrussson, autel majeur de l’architecte Claude Jacquemin, menuiseries-charpenteries de l’artisan Dehors -, se réservant le dessin des grilles de ferronnerie intérieures et extérieures.

Par l’ampleur des reprises du gros-œuvre et l’ambition d’un décor total, l’église Notre-Dame de Boulogne s’avère très représentative du goût « gothique » de l’administration des Monuments historiques de la seconde moitié du XIXe siècle.

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