Santé La Région est engagée dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens, notamment en sensibilisant les lycéens. En 2023, près de 500 élèves ont ainsi participé à une expérience scientifique afin d’évaluer leur exposition à 9 phtalates. Les résultats.
Première Région à signer la Charte villes et territoires sans perturbateurs endocriniens en 2018, la Région Île-de-France s'est engagée avec le Réseau Environnement Santé à réduire l'exposition des Franciliens à ces substances dangereuses en déployant des actions de sensibilisation en direction des jeunes. Après une première action menée en 2020, une nouvelle session s’est déroulée pendant l'année scolaire 2022-2023 avec le soutien de la Région.
Cette année, 489 élèves de 30 Lycées Éco-Responsables des 8 départements franciliens ont participé à cette expérimentation.
9 phtalates recherchés
L’objectif du projet était de familiariser les lycéens à la question des perturbateurs endocriniens, en particulier au moyen d'une brochure diffusée à 13 000 exemplaires, mais aussi de les faire participer. Pour cela, 489 d’entre eux ont porté un bracelet en silicone pendant 7 jours afin d’évaluer leur exposition à 9 phtalates.
Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?
Il s’agit d’une substance chimique qui peut entraîner des conséquences néfastes sur le système hormonal. Il est invisible mais présent dans notre environnement au quotidien.
Un résultat sans appel
Les analyses effectuées ensuite en laboratoire ont montré que 8 phtalates sur les 9 testés ont été retrouvés sur les bracelets de tous les volontaires. Le taux d’exposition maximum relevé dans le panel est 250 fois plus élevé que le taux d’exposition minimum enregistré sur l’un des participants. Les élèves plus exposés ont donc la possibilité de réduire leur exposition pour se rapprocher des moins exposés.
La prévention, une nécessité
En effet, en réduisant l’exposition aux perturbateurs endocriniens pendant les périodes sensibles de la grossesse et de la petite enfance (1 000 premiers jours de la vie), il est possible de prévenir de nombreuses pathologies, en particulier la prématurité, les troubles du langage, l’hyperactivité, mais également à plus long terme, les troubles de la fertilité, certains cancers hormono-dépendants ou encore le diabète et l’obésité.
À la fin de cette expérimentation, des conseils pratiques ont été donnés aux lycéens comme aérer, aspirer, mieux choisir ses produits (alimentaires, cosmétiques, entretiens, etc.) à l’aide de labels et d’applications.
Une matinée de restitution pour partager les expériences
Pour clôturer cette 2e session de sensibilisation, les représentants des 249 Lycées Éco-Responsables franciliens seront invités au lycée Louis-le-Grand à Paris, le 6 décembre 2023, pour témoigner de leur expérience, et de ce qu’ils ont appris pour protéger leur santé et celle de leur entourage.
► Inscriptions sur https://forms.office.com/e/QvuU6isuku
Cartographie des lycées franciliens ayant participé au projet PELIF
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