Villégiature La conférence, donnée le 2 juillet 2025 par Marianne Métais, conservatrice du patrimoine à la Région, et Roselyne Bussière, conservatrice en chef honoraire du patrimoine, sera suivie d’une visite de l’exposition « Maisons de plaisance des environs de Paris de Louis XIV à Napoléon III ».
Visite-conférence : « En toute simplicité, villégiature en Île-de-France »
Royale, princière ou bourgeoise, la pratique de la villégiature se décline aussi autour d'un maître-mot, celui de la simplicité, que chacun illustre à sa manière. À la campagne, le temps d'une saison, manières de vivre, de se vêtir et de recevoir se simplifient. Proche ou plus lointaine de Paris, la maison de plaisance reste d'accès aisé grâce au réseau des routes royales, que sillonnent à heure fixe coches et diligences. L'architecture, enfin, s'épure et s'allège pour entrer en harmonie avec cette quête de proximité avec la nature.
La conférence propose de compléter le propos de l'exposition en évoquant, sur la même chronologie, cet aspect de la simplicité dans la villégiature à travers l'architecture, les mœurs et les réseaux de transport.
Informations pratiques :
15h : conférence (45 min)
16h : visite guidée avec les commissaires de l'exposition, Helga Briantais-Rouyer et Francesco Guidoboni (1h)
Réservation en ligne (lien d'inscription prochainement disponible)
Exposition « Maisons de plaisance des environs de Paris de Louis XIV à Napoléon III »
Du 11 avril au 31 août 2025
Dès la Renaissance, en Île-de-France, une élite fortunée quitte la ville à la belle saison et s’installe dans de somptueuses résidences « aux champs » pour s’y détendre et s’y divertir. La maison de plaisance est un lieu de représentation autant que de détente. Elle incarne la richesse et le goût de son propriétaire.
Estampes, peintures et objets décoratifs des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles témoignent de cette histoire qui a contribué à façonner le paysage francilien. Ces œuvres illustrent un art de vivre et les transformations sociales de la fin de l’Ancien Régime et du XIXe siècle : divertissements en vogue, désir d’intimité et de confort, place des femmes et développement de la bourgeoisie, lien avec la nature…
Environ 70 œuvres empruntées à des collections publiques et privées prennent place au sein du parcours permanent du musée du Domaine royal de Marly pour dialoguer avec ses collections.
2 autres visites-conférences sont proposées autour de l’exposition par le musée du Domaine royal de Marly (78) :
- « Villégiature en Île-de-France de Louis XIV à Napoléon III », le 24 mai 2025 de 15 à 16h30, par Helga Brillantais-Rouyer et Francesco Guidoboni, commissaires de l’exposition.
- « Comment protéger notre patrimoine ? » le 18 juin 2025 de 15h à 16h30, par Kévin Garcia et Anne-Line Landrini, acteurs de l’urbanisme à Marly-le-Roi et Louveciennes (78).
À télécharger
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cp-maisons-de-plaisance-marly.pdf
« Châteaux, villas et folies. Villégiature en Île-de-France »
Cet ouvrage, où l’on croise Bellanger, Guimard, Mallet-Stevens, s’appuie sur un corpus de 1 700 maisons, du XVIIIe au XXe siècles. Découvrez un florilège inédit de maisons de plaisance franciliennes.
« De tous les Français, le bourgeois de Paris est le plus champêtre », nous dit en 1841 L’Encyclopédie morale du XIXe siècle. La quête de bon air, dans une capitale densément peuplée, conduit les Parisiens de toutes conditions à se construire des maisons dans la campagne alentour dès le XVIe siècle, imitant la pratique aristocratique d’un partage de l’année entre saison mondaine en ville et beaux jours au vert.
Du château de Champs-sur-Marne (77) au Désert de Retz (78), de la maison Caillebotte à Yerres (91) à la villa Savoye de Poissy (78), du chalet au cabanon, en passant par tous les styles architecturaux, l’Île-de-France s’est couverte de maisons de villégiature, non seulement autour de ses sites les plus enchanteurs, boucles de la Seine, bords de Marne, forêts de Saint-Germain ou de Fontainebleau, mais finalement partout où il était possible de trouver belle vue et bonne compagnie.
Cet ouvrage présente un territoire inattendu en matière de villégiature, l’Île-de-France, dont la richesse des paysages et la fantaisie des architectures estivales n’ont rien à envier à Trouville ou à la Riviera. La banlieue elle-même apparaît sous un jour nouveau, comme l’ultime avatar de havres de paix campagnards et populaires.
Éditions Lieux dits, collection « Patrimoines d'Île-de-France », 256 pages, 300 illustrations, 32 euros.
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