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Agriculture Le Pacte agricole 2018-2030 doit permettre à l'agriculture francilienne de répondre aux enjeux environnementaux et économiques qui l'attendent. 30 millions d'euros d'aides à l'agriculture seront investis chaque année jusqu'en 2022 par la Région.

Nouveau pacte agricole en chiffres

Des aides à l'agriculture pour faire face aux nouveaux enjeux environnementaux et économiques

L'Île-de-France est une grande région agricole : c'est le grenier à blé de l'Hexagone.

Avec 12 000 emplois directs dans les exploitations, l'activité du secteur de l'agrofourniture, des coopératives du négoce, du transport et de la logistique, le monde agricole et agroalimentaire représente un pan important de l'économie du territoire. Source de dynamisme économique, c'est aussi un élément structurant des équilibres régionaux et un des piliers de la vitalité rurale. Mais l'agriculture doit aujourd'hui se transformer pour répondre aux enjeux environnementaux et économiques qui font peser une menace sur son avenir. C'est dans cet objectif que la Région met en place différentes aides à l'agriculture.

C'est l'objectif du Pacte agricole, adopté ce 31 mai, qui doit également transformer la relation parfois difficile entre Franciliens et agriculteurs en un échange gagnant-gagnant. Ce nouveau cap pour l'agriculture francilienne qui complète le Pacte rural, se décline en cinq axes.

Les cinq axes du Pacte agricole

1. Préserver les terres et lutter contre le mitage

Un fonds de portage foncier, « Île-de-France terre d'installation », va être créé pour faciliter l'installation des jeunes qui ne peuvent faire face tout de suite à l'achat de leurs terres ou pour stocker des parcelles pendant deux ans si aucun projet d'installation n'est prêt à démarrer.

L'agriculture francilienne en chiffres
47 %  du territoire francilien est consacré à l’agriculture
12 000 emplois directs
5 000 exploitations dont 300 fermes bio
15 000 hectares consacrés à l’agriculture bio
5 grandes cultures : blé, orge colza, betteraves, maïs

Des stages de parrainage favoriseront la mise en relation des exploitations mises sur le marché à l'occasion d'une retraite avec les projets d'installation des jeunes, et faciliteront les transmissions. La Région aidera également les petites communes à faire faire les études sur la fonctionnalité des exploitations de leur territoire quand elles réfléchissent à leur urbanisme.

2. Soutenir l'installation des jeunes agriculteurs

3 200 agriculteurs ont plus de 50 ans ! Afin de relever le défi du renouvellement des générations, la Région entend soutenir l'installation des jeunes agriculteurs et agricultrices (200 par an, contre une quarantaine actuellement). Une aide spécifique permettra d'accompagner les premières années d'activité. Il s'agit aussi de remédier aux difficultés de recrutement du secteur par des actions sur la formation et l'apprentissage, sur l'information et l'orientation, et en facilitant le logement des salariés en zone rurale.

3. Aider à la diversification

Pour s'assurer un avenir durable, l'agriculture francilienne doit se transformer, se diversifier et se structurer en filières. Aujourd'hui seulement 10 % des exploitations sont diversifiées. Un plan bâtiment permettra de financer la réalisation des études préalables (faisabilité, diagnostics) et les investissements matériels (constructions, rénovations) afin d'accélérer la diversification et d'accroître l'autonomie des exploitations : silos de céréales, ateliers d'élevage, ateliers de stockage et de transformation, etc.

Par ailleurs, d'ici la fin de l'année, la Région construira avec les acteurs des filières animales un plan d'avenir pour l'élevage francilien afin d'assurer de nouveaux débouchés pour ces filières : agneaux d'Île-de-France, aviculteurs d'Île-de-France, bovins-viande, lait tracé, etc.

Un nouveau dispositif d'aide à l'agriculture biologique pour compenser, pour partie, le retrait de l'État dans l'aide au maintien, va être élaboré. L'ambition est de parvenir à 25 % de surfaces agricoles en bio d'ici 2030 contre 2 % en 2015.

4. Accompagner la transition écologique et énergétique

L'agriculture contribue de façon déterminante à la lutte contre le changement climatique et la préservation de l'environnement. Le développement des énergies renouvelables : photovoltaïque sur les bâtiments agricoles, méthanisation, biogaz, sera ainsi largement encouragé et accompagné.

5. Favoriser le « mangeons francilien »

Le plan vise ambitionne également de reconquérir l'assiette des Franciliens. La communication par ceux qui parlent le mieux de l'agriculture (les agriculteurs eux-mêmes), la stratégie touristique, les parcs naturels régionaux (PNR), l'agriculture urbaine, sont autant d'axes qui seront suivis pour que l'agriculture retrouve un regard positif de la société civile.

Un Plan régional d'alimentation sera élaboré dans le cadre d'une large consultation. Il aidera à faire se rencontrer les aspirations des Franciliens avec les capacités de la production locale, avec l'ambition de redonner à l'alimentation de qualité produite en Île-de-France la place qu'elle mérite, et notamment dans les lycées. 100 % des cantines des lycées seront approvisionnés en circuit court d'ici à 2024.

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