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Avant les Jeux olympiques et paralympiques. En savoir plus

Jeux olympiques Attaquant de l’équipe de France de hockey sur gazon, Noé Jouin joue cette saison encore à Saint-Germain-en-Laye. Dans quelques mois, il sera fixé sur sa participation aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Pour ce jeune athlète de 21 ans seulement, cet événement pourrait bien être le plus important de sa carrière.

En juillet 2024, l’Île-de-France accueillera les Jeux olympiques et paralympiques. Toute l'année, la Région soutient les sportifs de haut niveau franciliens à travers le dispositif « Objectif Haute Performance 2024 » pour leur permettre de réaliser leurs projets de performance ou d’orientation professionnelle et de subvenir à leurs besoins du quotidien.

Noé Jouin, 21 ans, jeune attaquant de l’équipe de France de hockey sur gazon actuellement à Saint-Germain-en-Laye (78), en a bénéficié. Rencontre.

Peux-tu nous raconter ta rencontre avec le hockey sur gazon ?

Noé Jouin : Mes parents m’ont poussé vers ce sport quand j’avais six ans. J’ai intégré le club de ma ville, Sautron, à côté de Nantes. J’étais plutôt bon et surtout j’adorais ça. Très vite, j’ai eu des horaires aménagés et à 15 ans, j’ai rejoint le Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (CREPS) de la Région Île-de-France. partenaire. Je me souviens m’être dit : « Mes parents me soutiennent dans cette voie sportive, donc je dois la vivre à fond. »

C’est quoi au juste le hockey sur gazon ?

N.J. : On joue à 11 contre 11, avec 1 balle et 2 buts, sur un grand terrain, comme le football. Mais on ne peut marquer que si on est dans le cercle d’envoi – zone équivalente à la surface de réparation –, ce qui nous pousse à jouer collectif pour atteindre cette zone. Quand on ne connaît pas, c’est vraiment très drôle à regarder.

Tu te comparerais à quel joueur de football ?

N.J. : Un joueur que j’apprécie beaucoup est Neymar, il est très créatif et j’essaye d’avoir cette qualité sur le terrain.

Crédit photo : © DR

Et comment se passe cette saison ?

N.J. : C’est une saison un peu spéciale. On se projette et on se prépare pour les Jeux olympiques et paralympiques , tout en continuant d'être performants en club pour espérer être sélectionnés en équipe de France, mi-juillet. Il faut essayer de ne pas trop y penser d’ici-là. Et puis, tellement de choses peuvent encore se passer en six mois.

Raconte-nous ton plus beau but...

N.J. : Coupe du monde 2023 U21, quarts de finale contre l’Australie, une équipe très forte. Je reçois une balle déviée. Je plonge, je la mets au fond et je débloque le score. À la fin, on gagne 3-2. Au coup de sifflet final, on était tous en larmes. C’était fou.

Que représentent les Jeux dans une carrière sportive ?

N.J. : C’est le but ultime. Je ne sais pas si je revivrai quelque chose d’aussi grand que les Jeux olympiques à Paris. J’ai l’impression que ce sera le zénith de ma carrière, alors que pour des joueurs plus âgés de l’équipe de France, ce sera un aboutissement.

Quel est ton meilleur souvenir en tant que spectateur des Jeux ?

N.J. : Une course de Camille Lacourt. Je regardais la natation avec mon père et j’étais fan de ce nageur. Et tous les combats de Teddy Riner, évidemment !

C’est quoi l’objectif olympique de l’équipe de France ?

N.J. : Sortir de notre poule et jouer un quart de finale.

La Région aide vraiment les sportifs de haut niveau. Et dans un sport qui n’est pas encore très reconnu en France, c’est précieux.

Quelle nation rêves-tu d’affronter ?

N.J. : Les Pays-Bas. Ce sont les meilleurs, on rêve tous de ce match. Mais je rêve surtout de battre l’Espagne en poule, parce qu’avec ça, on pourra croire à notre qualif’.

Alors, dernière minute de France-Espagne, tu t’élances pour un shootout (tir au but, ndlr). Qu’est-ce qui se passe dans ta tête ?

N.J. : J’ai 2 ou 3 plans, mais je joue plutôt à l’instinct. Ce n’est pas quand c’est prémédité que je suis le meilleur.

Si tu es pris, que  comptes-tu apporter au Village olympique ?

N.J. : Un appareil photo un peu vintage pour les souvenirs.

Le sportif qui t’inspire le plus ?

N.J. : Novak Djokovic. Il a un mental incroyable. Comme attaquant, je ne touche que quelques balles par match. Il ne faut pas avoir la tête dans les chaussettes quand ça arrive !

On peut vivre du hockey sur gazon aujourd’hui en France ?

N.J. : C’est difficile. On est amateurs en France mais j’ai la chance d’être soutenu par mes parents, la Région Île-de-France, l’Agence nationale du sport, un sponsor et une entreprise mécène, Finaxeed, via la Fondation du sport. C’est difficile de vivre du hockey sur gazon, donc je poursuis mes études à l’Edhec en parallèle de ma carrière sportive.

Que signifie le soutien de la Région Île-de-France ?

N.J. : C’est d’abord une grande aide financière qui me permet de m’entraîner dans de bonnes conditions. La Région aide vraiment les sportifs de haut niveau. Et dans un sport qui n’est pas encore très reconnu en France, c’est précieux. Cela me pousse à encore plus mouiller le maillot.

Et quel est ton endroit préféré en Île-de-France ?

N.J. : J’aime beaucoup Saint-Germain-en-Laye, la ville de mon club, c’est un très beau coin. Et même si ce n’est pas très original, j’adore les quais de Seine à Paris.

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