La Région veut faire connaître et promouvoir les actions de 6 femmes franciliennes exemplaires qu'elle a récompensées en novembre 2018. Les causes que celles-ci défendent sont chères à l’Île-de-France : l’innovation, la création, la solidarité et le courage.

Des femmes franciliennes engagées, mises à l'honneur

L’Île-de-France compte 6 millions de femmes franciliennes. Parmi elles, des femmes aux histoires et aux parcours exceptionnels, engagées en faveur d’une cause.
Elles sont médecins, humanitaires, entrepreneurs, bénévoles, artistes. Elles œuvrent au quotidien pour une société progressiste. Elles sont originaires d’Île-de-France ou agissent sur le territoire francilien.

Ce sont 6 profils de référence, 6 engagements, 6 visions d’une société plus juste, qui interviennent dans les domaines de l’innovation, de la création, de la solidarité, du courage et de la détermination.

Portraits et témoignages de ces femmes franciliennes, ambassadrices d’une Île-de-France qui fait bouger les lignes. 

Trophées ellesdeFrance 2018

Découvrir le jury et les nominées des différentes catégories 

Trophées ellesdeFrance 2018

► Ghada Hatem-Gantzer

Prix Simone Veil, Gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis (93)décerné par le public, distinguée pour sa détermination et son dévouement à défendre une cause.

Prix Simone Veil, décerné par le public, distinguée pour sa détermination et son dévouement à défendre une cause.

Ghada Hatem-Gantzer, 59 ans, est une gynécologue-obstétricienne franco-libanaise. Elle exerce aujourd'hui à la Maison des femmes de Saint-Denis (93), un lieu innovant qui accueille les femmes franciliennes vulnérables ou victimes de violences et leur propose un parcours complet de soins, un accompagnement social, juridique et un travail sur l’estime de soi. La Maison des femmes a reçu le prix du Citoyen européen 2018.

Pourquoi ce prix me touche ? Parce que Simone Veil a guidé mon parcours de gynécologue. Je suis arrivée en France en 1977, peu après le vote de sa loi sur l’avortement. Le premier geste de gynécologue que j’ai fait était une IVG. Je pense comme elle que l’émancipation de la femme va de pair avec la contraception. Simone ou la résilience, Simone ou la conviction, Simone qui inspire encore les jeunes générations. Résister, agir, combattre, l’effet Simone Veil n’est pas près de s’arrêter et c’est une excellente nouvelle.
Ghada Hatem-Gantzer

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Crédit photo : © Région île-de-France

► Claude Terosier

Fondatrice de Magic Makers, qui apprend la programmation informatique aux enfants

Prix de l'innovation qui récompense le risque de se lancer pour faire avancer la recherche et s’adapter aux évolutions de notre société.

Claude Terosier, 44 ans, a fondé Magic Makers en 2014, pour apprendre aux enfants la programmation et leur permettre de devenir acteurs du monde. Après 15 ans d'expérience, cette ingénieure Télécom ParisTech lance Magic Makers, une pédagogie active pour plus de 10.000 enfants déjà initiés, 5 centres en Île-de-France. Magic Makers collabore avec UNICEF France, Orange, Parrot, Ubisoft et Microsoft entre autres, et assure la direction pédagogique du projet Class'Code (Caisse des dépôts) avec Inria.

65 % des enfants vont exercer plus tard un métier qui n’existe pas encore. Les filles se privent encore d’aller dans les filières technologiques. L’informatique change nos vies. Ce sont des enjeux majeurs. Il faut œuvrer à rendre la technologie accessible. Ce prix est pour tous les enfants qui vont prendre le pouvoir sur la technologie.
Claude Terosier

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Crédit photo : © Région île-de-France

► Houda Benyamina

Réalisatrice, scénariste, actrice, primée à Cannes, aux Césars et nommée au Golden Globes

Houda Benyamina, 38 ans, a reçu la Caméra d'or au Festival de Cannes 2016 et plusieurs distinctions aux César 2017 pour Divines, un film bénéficiaire de 2 aides régionales : le Fonds de soutien à la production et l'aide à l'écriture de scénario. Ce premier long-métrage a aussi été nommé aux Golden Globes et a réalisé plus de 330.000 entrées en salles. Le cinéma d'Houda Benyamina s'inscrit dans le sillon d'un combat pour l'égalité des sexes, et de nombreuses femmes franciliennes se reconnaissent dans les portraits qu'elle dépeint. Elle participe ainsi à la création de l'association 1.000 Visages, pour favoriser l'accès à la culture, et notamment au cinéma.

Je contemple la banlieue telle qu’elle est. C’est l’Île-de-France qui m’a permis de devenir cinéaste. Le territoire est une source d’inspiration. « Divines » est un voyage dans ces territoires. J’ai voulu montrer des lieux qu’on ne regarde pas d’habitude, trouver l’horizon au bout du RER.
Houda Benyamina

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Crédit photo : © Région île-de-France

► Élise Boghossian

Fondatrice de l’ONG EliseCare, qui prodigue des soins médicaux aux réfugiés victimes du terrorisme

Prix (ex aequo) de la solidarité en faveur d’une plus grande cohésion sociale, de la réussite et du respect d’autrui.

Élise Boghossian, 40 ans, est la fondatrice de l'organisation non gouvernementale EliseCare, créée en 2002. Son engagement humanitaire a débuté en Arménie en 2002. Depuis 2013, la zone d'action d' Elisecare s'est élargie à la Syrie et au Kurdistan irakien. L'ONG dispose de 5 bus et 2 dispensaires, qui fournissent un large éventail de soins aux réfugiés. En juin 2018, elle a accueilli 25 jeunes rescapés de Daech, pour un séjour d'une semaine sur l'île de loisirs de Jablines-Annet (77).

La lutte contre le terrorisme est ici mais elle est aussi là-bas. Nous travaillons avec 50 médecins et de nombreux bénévoles. Le chemin est long pour semer des graines d’espoir là où la haine a pris de l’avance. 

Elise Boghossian

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Crédit photo : © Région île-de-France

► Awa Ba

Fondatrice de l’association En finir avec la polygamie (EFAPO)

Prix (ex aequo) de la solidarité en faveur d’une plus grande cohésion sociale, de la réussite et du respect d’autrui.

Awa Ba, 53 ans, est l'auteure du livre Polygamie la douleur des femmes. Un ouvrage né après la mort de sa sœur, suite à un mariage polygame. Elle a décidé d'agir avec fermeté contre ce qu'elle considère comme une aberration, brute et sexiste, et de fonder l'association En finir avec la polygamie (EFAPO), pour protéger et informer les femmes victimes de mariages polygames contractés en Afrique. Elle a comme objectif final que la polygamie soit reconnue légalement comme une violence faite aux femmes, pour permettre aux victimes de saisir plus facilement la justice.

Merci à tous les bénévoles qui se battent sans relâche pour que les femmes retrouvent leur dignité. Ce trophée est pour l’autonomie des femmes. Indignez-vous, les femmes ! Un monde sans polygamie sera un monde sans violences faites aux femmes.
Awa Ba

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Crédit photo : © Région île-de-France

► Diaryatou Bah

Présidente de l'organisation Excision, parlons-en !

Prix du courage pour une femme francilienne qui a eu la force et le courage de braver les obstacles pour vivre, vaincre et faire savoir.

Âgée de 34 ans, Diaryatou Bah est née en Guinée et a été excisée à l'âge de 8 ans, puis mariée de force à 14 ans à un homme de 30 ans plus âgé qu'elle. Elle a pu lui échapper à 16 ans, après avoir subi des violences conjugales et vécu 3 fausses couches. Des associations de femmes l'ont alors aidée et lui ont fait prendre conscience de l'importance pour les femmes de s'instruire et de connaître leurs droits. Elle a créé l'association Espoirs et combats de femmes et travaille au sein du mouvement Ni putes ni soumises. Elle est également devenue présidente de l'organisation Excision, parlons-en !

Merci à tous les bénévoles, militants, travailleurs sociaux. Oui, je suis une militante féministe. J’ai vécu un chemin de peur et de honte. Être là aujourd’hui me donne de la force pour continuer le combat. L’illettrisme tue les femmes. C’est en apprenant à lire et à écrire que j’ai pu devenir une femme émancipée.
Diaryatou Bah

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Crédit photo : © Région île-de-France

« L’Île-de-France, terre de tous les possibles pour toutes les femmes franciliennes »
6 femmes franciliennes ont été distinguées le 14 novembre 2018, à l’occasion de la cérémonie de remise des premiers Trophées ellesdeFrance : 5 lauréates primées par un jury d’experts composé à 75 % de femmes ayant crevé des plafonds de verre et 1 femme choisie par les internautes. Pour Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, cette démarche est avant tout  « un prix contre l’autocensure ».

Être une femme francilienne, c’est concilier le travail, la vie familiale et personnelle... et parfois les transports. En Île-de-France, il faut qu’on aide les femmes à réussir, à s’en sortir, à s’émanciper. C’est une chance d’être une femme en Île-de-France : éducation, innovations, figures exemplaires et dispositifs de 2e chance sont porteurs. L’Île-de-France est une terre de tous les possibles pour toutes les femmes.

Vidéo : le palmarès des Trophées ellesdeFrance 2018

Pour l’égalité femmes-hommes
La Région Île-de-France, Région solidaire, est particulièrement investie en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, dans la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes. Elle veut aujourd’hui mettre à l’honneur celles qui  assurent le rayonnement du territoire, contribuent à améliorer les conditions de vie des femmes franciliennes et défendent la place de la Femme dans la société.

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