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Dans les coulisses d'« Ernest et Célestine », film d'animation soutenu
du Mardi 04 mai au Lundi 14 juin 2021
Ernest et Célestine, un ours et une souris solitaires, bousculent l'ordre établi en devenant amis. Un film d'animation fabriqué, avec l'aide de la Région, au bord du bassin de la Villette, à Paris. Flash-back !
Azur et Asmar, Dilili, Kirikou, Persepolis, Astérix, J'ai perdu mon corps... Nombre de pépites du cinéma d'animation français sont nées en Île-de-France, avec l'aide du Fonds de soutien Cinéma régional. Parfois même dans des endroits très surprenants...
C’est le cas d’Ernest et Célestine (2012), un film pour lequel la société de production Les Armateurs a fait travailler, avec le soutien de la Région, une quarantaine de personnes entre 2011 et 2012.
Des locaux du service des Canaux de Paris
Flash-back. Pour voir les animateurs donner vie à l’ours et à la petite souris imaginés par l’auteur pour enfants belge Gabrielle Vincent, il faut pousser des portes imposantes : celles du bâtiment désaffecté des Canaux de la Ville de Paris situé quai de Seine, le long du bassin de la Villette, tout près de la place Stalingrad, à Paris (19e). « La mairie nous loue ces locaux pendant 2 ans, explique le producteur Didier Brunner. Elle les a rafraîchis et équipés d’un accès à Internet haut débit spécialement. »
L’homme qui a produit plusieurs films d’animation de Michel Ocelot (pour certains, aidés par la Région) a dépassé les 30 ans. Ce qui est rare ici. Benjamin Rinner, le réalisateur, a ainsi 27 ans. Et la plupart des animateurs, travaillant devant un écran d’ordinateur et une palette graphique, sont encore plus jeunes.
Des animateurs issus de l’école des Gobelins
L’effectif des ces spécialistes hyper-qualifiés de l’image par image varie d’ailleurs selon les moments. « Je suis sur le film depuis 1 mois et je dois y travailler encore entre 2 et 3 mois », raconte l’un d’eux, Ulysse. Le jeune homme est en parallèle dessinateur de BD au magazine Tchô et, comme bon nombre de ses collègues, il est issu d’un vivier de talents du dessin animé reconnu internationalement : l’école des Gobelins, à Paris (13e).
De l’animation des personnages à leur mise en couleurs
Sa mission ici ? Donner du mouvement aux personnages en noir et blanc, « avec comme contraintes de leur donner l’expression demandée et de respecter le timing de l’enregistrement-voix des comédiens ». Une fois validées par le directeur de l’animation, les séquences passeront ensuite entre les mains des animateurs couleurs. Ceux-ci ont un travail rendu compliqué par l’un des parti pris artistiques du film : les traits des personnages ne sont pas fermés. « C’est à nous de délimiter les masses de couleurs », confirme Grégory, qui supervise cette phase. Une étape où l’on crée aussi les ombres et veille à l’harmonie graphique de l’ensemble.
Ce travail accompli, il ne reste plus qu’à l’incruster sur les décors fignolés par les assistants-réalisateurs d’expérience, dont Lionel et Hélène. Puis à admirer. Le visionnage d’une séquence finalisée où l’on voit un ours s’exprimant avec la voix de Lambert Wilson se disputer avec une petite souris à la voix flûtée laisse présager le meilleur : un film qui a tout pour ravir petits et grands.
La Région a consacré 25 millions d'euros au cinéma-audiovisuel en 2021
La Région a augmenté, en 2021, son soutien au cinéma et à l'audiovisuel pour y préserver la diversité de création et l’emploi : le budget qui y est consacré est passé de 22 millions d'euros en 2020 à 25 millions d'euros.
Ce soutien concerne massivement la production, mais il va aussi de l'écriture à l’exploitation en passant par l’éducation à l’image.
Ainsi, en 2021 :
- 30 scénaristes ont été aidés dans leur projet d'écriture (pour 500.000 euros au total),
- 56 films de cinéma et 47 créations pour la télévision (séries, téléfilms unitaires, documentaires, animation) ont été aidés au stade de la production (17,5 millions d'euros),
- 39 courts et longs métrages ont été aidés au stade de la finalisation/post-production (1 million d'euros),
- 51 événements et réseaux cinématographiques franciliens ont été accompagnés,
- 50.000 lycéens et apprentis franciliens ont suivi une éducation à l’image (voir pour Paris et pour le reste de l'Île-de-France).
Informations pratiques
Adresse
France
Aide régionale (Fonds de soutien) : 265.000 euros (aux Armateurs)
Durée : 1h16
Tarification
Gratuit