cadre de vie Logement, télétravail, accès aux soins, écologie... Que pensent les Franciliens sur de tels sujets ? Qu'attendent-il ? L'Institut Paris Region a mené l'enquête auprès de 5.700 d'entre eux en 2022. Découvrez les grands enseignements de ce sondage très utile pour mieux répondre à vos besoins.

Le Baromètre des Franciliens est une étude menée chaque année depuis 2020 par l’Institut Paris Region, l’organisme qui a pour mission de faire des études et travaux pour orienter la prise de décision de la Région Île-de-France et de ses partenaires.

L’objectif du baromètre : connaître les aspirations des Franciliens pour répondre à leurs besoins dans de multiples domaines comme :

  • Le logement,
  • Le télétravail,
  • L’accès aux soins,
  • L’écologie.

L'enquête a été réalisée par Ipsos du 1er juillet au 1er août 2022 auprès de 5.700 personnes de 18 à 75 ans vivant en Île-de-France.

Le logement en Île-de-France

D'après les résultats du Baromètre 2022, la très grande majorité des Franciliens déclare que leur quartier est un lieu de vie agréable. Et si 1/3 envisage de déménager, la majorité des projets est prévue à un horizon lointain. Seuls 7% des Franciliens sont véritablement engagés dans un processus de mobilité résidentielle.

Selon les âges, les motivations sont différentes :

  • Pour les plus jeunes, il s’agit de raisons professionnelles et familiales.
  • Pour les 35-49 ans, les raisons sont liées au cadre de vie, familiales et patrimoniales.
  • Pour les seniors, c'est l'envie d’améliorer leur cadre de vie et de quitter l’Île-de-France.

Pour la plupart des cas et peu importe l’âge, l’amélioration du cadre de vie est la raison principale.

Cependant, la moitié des personnes envisageant de déménager souhaitent rester en Île-de-France. En ce qui concerne ceux qui veulent quitter la région, les projets sont généralement moins engagés. Selon l’Insee, les départs hors de l’Île-de-France ne représentent qu’environ 20% des déménagements.

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Près de la moitié des Franciliens télétravaille

Après la crise sanitaire, le taux de télétravailleurs s'est stabilisé depuis la sortie des mesures de confinement : 43% des actifs franciliens ont régulièrement télétravaillé en 2022 (plus de 10 jours par an), contre 42% en 2021.

Les télétravailleurs représentent désormais 28% de l’ensemble des Franciliens âgés de 18 à 75 ans. Les cadres (30% des actifs) cumulent à eux seuls 59% de l’ensemble des jours télétravaillés. 56% des jours de télétravail sont réalisés dans les entreprises de plus de 250 salariés.

Lorsque le télétravail est possible, il est pratiqué majoritairement 2 à 3 jours par semaine. Il s’organise selon un mode « hybride » consistant à équilibrer jours de présence sur site et jours de télétravail. En revanche, les plus jeunes sont bien plus enclins à télétravailler hors de leur domicile. Plus des 3/4 des moins de 35 ans sont intéressés par les espaces de coworking.

Télétravail : suivez le guide 

La Région a conçu un « Guide du télétravail pour les Franciliens ».

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L’essor de la téléconsultation face à la difficulté d’accès aux soins des Franciliens

La téléconsultation est devenue une pratique de  plus en plus courante chez les Franciliens. Cette année, 40% déclarent y avoir recouru pour eux-mêmes ou pour un proche, contre 32% l’année dernière. Mais ceux ayant dû renoncer, retarder ou annuler des soins restent nombreux.

Les jeunes de moins de 35 ans sont davantage prêts à téléconsulter. Ils sont souvent motivés par l’obtention rapide d’un rendez-vous ou par la baisse du temps d’attente. Les Franciliens semblent être prêts à recourir à ce type de service dans les prochains mois en cas de besoin et de façon ponctuelle.

Les renoncements aux soins concernent souvent les personnes de moins de 50 ans et, plus particulièrement, les moins de 35 ans. Cela est dû aux reports de rendez-vous de la part des professionnels ou par l’allongement de l’attente pour en obtenir un. En 2021, les raisons d’un report, d’une annulation ou d’un renoncement de soins semblaient plus liées à la désorganisation des soins due au Covid. En 2022, c'était moins le cas. Et il est probable que les raisons soient financières.

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Plus d'infos

L’écologie, une préoccupation majeure pour les Franciliens

Interrogés en juillet 2022 sur leurs 2 préoccupations principales, plus de 1/4 des Franciliens évoque le changement climatique. Dans une conjoncture marquée par l’inflation, elle occupe la 2e position, derrière le pouvoir d’achat. Cette place importante fait ainsi écho aux représentations que les Franciliens ont du phénomène et à leur capacité à agir.

En Île-de-France, le Baromètre révèle toutefois des nuances au sein de la population : 48% affirment être « tout à fait d’accord » avec le fait que le changement climatique résulte des activités humaines. 38% sont « plutôt d’accord ». L’adhésion aux causes humaines du changement climatique faiblit avec l’âge : 53% des 18/34 ans sont « tout à fait d’accord » avec ce constat, contre 33% des 65/75 ans. 42% ne se considèrent pas assez informés.

Lorsque les Franciliens évaluent les acteurs les plus efficaces pour résoudre le problème du changement climatique, ils répondent :

  • 25%  « Chacun d’entre nous »,
  • 25% « Les associations et la société civile »,
  • 21% « Personne »,
  • 12% « Les États »,
  • 7% « Les collectivités »,
  • 5% « Les entreprises »,
  • 5% « Les instances internationales ».

La lutte contre les passoires énergétiques

La Région aide les propriétaires qui se lancent dans la rénovation thermique de leur logement afin de se conformer aux obligations.

Découvrez l'aide

Concernant les actions collectives menées contre le changement climatique, certaines mesures considérées comme contentieuses sont largement soutenues par les Franciliens (ex. : l’obligation de la rénovation énergétique des logements pour les propriétaires) : 

  • 83% trouvent souhaitable un développement massif des énergies renouvelables,
  • 72% s’expriment en faveur d’une obligation de rénovation énergétique des logements lors d’une mise en vente ou en location.

Un exemple est la baisse de la température du logement. 46% des Franciliens indiquent qu’ils la baissent déjà de 2/3°C l’hiver. Parmi les 6% de Franciliens se disant très insatisfaits du confort thermique de leur logement en hiver, certains rencontreraient des difficultés à baisser davantage la température, voire ne peuvent pas du tout l’envisager.

Se déplacer plus sobrement en Île-de-France

Les habitants de Paris ou de la petite couronne sont plus favorables à des mesures limitant l’utilisation de la voiture. Alors que 21% des Parisiens trouvent l’interdiction des voitures thermiques très souhaitable, ce taux se situe entre 13 et 15% en petite couronne, et ne dépasse pas les 10% pour les habitants de grande couronne.

L'usage croissant du véhicule électrique est un levier pour décarboner nos déplacements. Mais il mérite d'être couplé à d'autres stratégies permettant de diminuer les émissions encore plus rapidement.

Il s'agit aussi de réduire l'usage de la voiture au profit des mobilités actives (vélo et marche) et des transports collectifs. Seuls 22% des Parisiens déclarent qu’il leur est impossible ou difficile de se déplacer à pied ou à vélo plutôt qu’en voiture. Dans les 3 départements de petite couronne, la proportion monte à 30% en moyenne et atteint 38% dans les 4 départements de grande couronne.

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