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culture La maison de l'auteur du fameux « J'accuse », qui était fermée depuis 10 ans, a rouvert au public 28 octobre 2021 après avoir été rénovée et complétée d'un musée consacré à l’affaire Dreyfus. Une double opération à laquelle la Région a participé à hauteur de 900.000 euros.

La maison, située à Médan, dans les Yveniles, où Émile Zola a vécu et où il a écrit à partir de 1878 a enfin rouvert au public ce 26 octobre 2021. Et elle est métamorphosée.

Fermée pour travaux pendant 10 ans, elle en ressort soigneusement rénovée et complétée d’un mémorial dédié au capitaine Dreyfus. L'homme pour lequel l’écrivain a consacré une partie de sa vie à sa défense, notamment à travers sa lettre ouverte J’accuse publiée en 1898.

La Région, qui a participé à l'inauguration ce 26 octobre 2021, a consacré à cette double opération près de 900.000 euros.

Infos pratiques

Nana, l'Assommoir, Germinal... La maison d'Émile Zola, auteur des Rougon-Macquart et son musée Dreyfus sont accessibles sur réservation, du mercredi au dimanche de 10h à 17h30.

Un lieu au croisement des destins et valeurs de Zola et de Dreyfus

La rénovation de la maison de d'Émile Zola, panthéonisé en 1908, a naturellement donné lieu à la création d'un mémorial dédié au capitaine Dreyfus, gracié le 19 septembre 1899 et réhabilité en 1906.

Ce musée présente plus de 500 objets voués à perpétuer la mémoire de l'« Affaire » : manuscrits, photographies, chansons, projections lumineuses, brochures, affiches, tracts...

Zola et Dreyfus, liés de leur vivant par une lutte sans concession pour la vérité et la justice, sont désormais célébrés ensemble dans ce lieu symbolique du croisement de leurs destins et des valeurs pour lesquelles ils se sont battus.

Le projet de faire de la maison Zola un lieu de mémoire et d’y établir un musée semblait naturel. Il était aussi impérieux de contrer le travail de sape du temps et de l’oubli.

La maison d'Émile Zola de 1878 à nos jours

Émile Zola a fait l’acquisition de cette maison de Médan en 1878 avec les droits de L’Assommoir, le 7e roman de sa série Les Rougon-Macquart. À la mort de l'écrivain en 1902, sa veuve fait une donation de la maison et de ses jardins à l'Assistance publique de Paris. qui en fera une pouponnière, annexe de l'hôpital des Enfants malades, jusqu’en 1967.

Créée en 1984, l'Association du musée Émile Zola est autorisée par l'Assistance publique à aménager, dans la maison, un musée qui sera inauguré 6 octobre 1985 et dont Pierre Bergé devient très vite le principal mécène.

L'association se donne pour objectif de perpétuer le souvenir et l'œuvre d'Émile Zola. En juin 2004, elle s’engage en outre à créer et entretenir un musée consacré à l'affaire Dreyfus.

Désormais rénovée, la propriété préserve et valorise un patrimoine unique : un lieu qui incarne la vie et l'œuvre du créateur du naturalisme.

Création d'un mémorial de l'affaire Dreyfus 

La maison Zola-musée Dreyfus a obtenu l’appellation « Musée de France » en 2009 et le label « Maison des Illustres » en 2011 (label du ministère de la Culture qui distingue les demeures remarquables par leur histoire et ceux qui les ont habitées).

Le musée Dreyfus, sur 300 m², est installé dans le pavillon « charpentier » et le lazaret, accolés à la Maison Zola. 

La Région a participé au financement de la création du musée à hauteur de 292.000 euros. Ces bâtiments d’époques différentes, de 1881 à la seconde moitié du XXe siècle, sont inscrits au titre des Monuments Historiques. 

Le projet de création du musée Dreyfus s’articule autour de 4 thèmes : 

  • L’engagement d’Émile Zola.
  • L’erreur judiciaire.
  • Le clivage entre pouvoir et opinion publique et le rôle de la presse.
  • La lutte contre toutes les formes de discrimination.

Le musée propose un premier fil narratif, biographique, sur Alfred Dreyfus et Émile Zola, qui suit ces 2 destins jusqu’à leur rencontre dans l’Affaire. 

Un résumé de l’Affaire est présenté à travers ses grands moments. L’exposition relate les injustices subies par Dreyfus avec l’engagement absolu et désintéressé de Zola, tout en véhiculant les valeurs de partage, de respect de l’autre et de tolérance. 

Le parcours est doté de dispositifs technologiques : douches-sonores, images animées, salle de projection mapping, films en rétroprojection.

Un soutien régional inédit aux patrimoines et aux musées franciliens

Depuis 2017, les musées font partie des patrimoines franciliens que la Région protège et soutient. Elle a consacré plus de 110 millions à la restauration du patrimoine depuis 2016. Le budget annuel dédié au patrimoine et aux musées est passé de 4 à 13 millions d’euros entre 2016 et 2021.

Cet investissement a notamment permis de :

  • Créer le nouveau Centre Pompidou francilien-Fabrique de l’ART à Massy (91), qui accueillera les réserves des collections du Centre Pompidou et du musée Picasso.

  • Acquérir la maison Cocteau à Milly-la-Forêt (91), afin d’en maintenir l’ouverture et de participer au développement de ce projet. 

  • Augmenter l’aide régionale en investissement, plafonnée à 1 million d'euros pour les musées et à 500.000 euros pour les maisons d'artistes. Mais aussi en fonctionnement, plafonnée à 30.000 euros par lieu.

  • Mettre en place une aide exceptionnelle Covid de 5.000 euros qui a bénéficié aux musées franciliens privés en difficulté.

  • Créer le « Label patrimoine d’intérêt régional » (attribué à 142 sites à ce jour) pour les sites remarquables non classés et non inscrits aux Monuments historiques (patrimoine industriel, petit patrimoine rural, art public, cités-jardins...). Il donne droit à des aides régionales pour le financement des travaux de restauration et d'aménagement, et pour la valorisation du petit patrimoine francilien.

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