Découvrez le nouvel épisode de « Paroles de Franciliens », un podcast de la Région Île-de-France disponible sur toutes les plateformes d’écoute ! Dans ce 2e épisode, Viviane et Corentin, jeunes lauréats des Trophées des étudiants-ambassadeurs, nous parlent de leurs mobilités et de leurs projets.
Podcast : les Trophées des étudiants-ambassadeurs de l'Île-de-France
[MUSIQUE]
[Viviane]
Souvent, on voit plutôt des restaurations de peintures ou de sculptures. C'est ce que le grand public connaît le plus souvent. Mais en fait, il y a plein d'autres domaines : la céramique, le mobilier, la photo. Il y en a beaucoup que je ne vais pas tous citer.
[Corentin]
Peut-être que ça va plaire à des étudiants étrangers de se dire « tiens ma voix elle est écoutée même si je suis étranger, même si je suis étudiant je peux apporter quelque chose. ». Donc voilà c’est ce partage de la vie étudiante, de la vie associative, aux étudiants étrangers.
[Journaliste]
Vous écoutez « Paroles de Franciliens », le podcast de la Région Île-de-France qui vous donne la parole. À chaque épisode, nous partons à la rencontre d’étudiants, de bénévoles, d’artisans, de lycéens, d’entrepreneurs, d’agriculteurs ou encore de sportifs. Ils ont tous bénéficié du soutien de la Région pour s’engager, se reconvertir, ou simplement poursuivre leur passion. Voici leur histoire...
[Son atterrissage d’un avion]
[Corentin]
C'est une petite île bordée de mer et ça fait tout de suite un cadre qui change énormément de l'Île-de-France.
Et puis surtout aussi un univers assez chaud on va dire. Globalement c'était plutôt assez alléchant de pouvoir se lever et être en t-shirt en plein mois de d'avril, ce qui n'est pas forcément le cas en France.
[Journaliste]
Lui, c’est Corentin, il a 21 ans et il prépare son diplôme d’ingénieur. Corentin revient de Gzira, à Maltes. Il est allé là-bas pendant 1 semestre dans le cadre de ses études. Pendant son séjour, il a participé aux Trophées des étudiants-ambassadeurs de l’Île-de-France. Son site internet lui a même fait gagner une médaille d’argent. Je vous explique.
Les Trophées des étudiants-ambassadeurs, c’est un concours organisé par la Région depuis 2018. Il s’adresse aux étudiants franciliens qui partent en mobilité à l’étranger durant leur année d’étude. Leur mission : valoriser l’Île-de-France dans leur pays de destination pour faire connaître ses campus, son patrimoine, sa gastronomie, ses lieux culturels et tout un tas d’autres choses. Pour l’accomplir, les étudiants créent des projets. Ça peut être un site internet, comme Corentin, ou bien des vidéos, des podcasts, des bandes-dessinées… Peu importe. À l’issue du concours, les meilleurs projets sont récompensés. Les prix peuvent aller jusqu’à 3.000 euros, pas négligeable quand on est étudiant !
[Corentin]
J'ai reçu un mail un jour, j'ai regardé et je me suis dit « tiens ça a l'air d'être intéressant » et surtout, ça ne me semblait pas être non plus un concours où on me demandait d'avoir des compétences inouïes. J'avais quelques idées et j'avais l'impression, en voyant surtout les projets des années précédentes, que vraiment, ce n'était pas quelque chose d’inatteignable.
« Ok, j’ai un truc pour toi concernant tes études. Et si on changeait les choses aujourd’hui, et qu’on cherchait non plus une université uniquement par ses formations, mais aussi par sa vie étudiante ? Tu penses que ça donnerait quoi ? J’ai décidé de contacter les assos d’un max de facs, pour te montrer les ambiances de chacune d’elles et peut-être t’aider à faire ton choix. »
[Journaliste]
Le projet de Corentin s’appelle Click Your University. C’est un site internet et une page Instagram qui vous permettent d’apprendre à connaître les universités franciliennes selon un critère tout aussi important que l’enseignement : la vie étudiante.
[Corentin]
C'était tout simplement un projet qui avait pour but d'aider les lycéens et futurs étudiants et peut-être étudiants en première année ou 2e année, qui souhaitent se réorienter, pour leur choix de continuer à poursuivre leurs études supérieures dans une université, bien sûr francilienne. Tout simplement en faisant la promotion de ces universités.
La page Instagram permet de donner un contenu plutôt visuel, audio parce que c’est ce qui se fait le plus aujourd'hui parmi les jeunes, parmi ce qu'on aime bien regarder sur les réseaux sociaux. Là où le site Web est plus précis. Il donne des détails écrits que d'autres étudiants m’ont transmis, je n’invente rien dedans, pour m'expliquer comment ça fonctionne sur leur fac.
[Viviane]
J'ai choisi ma destination plus par rapport aux musées que pour la ville en elle-même, parce qu'ils avaient des collections qui m'intéressaient énormément en verre et en céramique, du 19e et du 20e. C'est des périodes qui m'intéressent et en fait, j'ai été totalement conquise par la ville. C'est une ville super internationale, avec beaucoup d'Erasmus. Au niveau de la culture il y a beaucoup de musées, c'est très beau, beaucoup de vieux bâtiments. On peut y faire la fête.
[Journaliste]
Japon, Corée du Sud, Espagne, Lettonie, Portugal… 60 pays ont déjà été visités par les étudiants-ambassadeurs de la Région.
Pour sa mobilité, Viviane était à Budapest, en Hongrie. Cette étudiante de 23 ans est en dernière année de restauration de céramique à l’Institut National du Patrimoine. Elle a profité de son séjour pour réaliser son propre podcast. L’Ecole Boule, la Fémis, les Beaux-Arts… Les 10 épisodes parlent des écoles d’art parisiennes.
[Viviane, extrait de son podcast]
Welcome to the Paris Art School podcast. Our mission is to present to you art school where you can come to study as an international student. This episode will focus on the ecole Boule, hope you will enjoy it !
[Viviane]
Je voulais vraiment parler des écoles d'art parce que je suis passée par là. Juste avant de passer le bac je cherchais ce que je voulais faire et je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup d'écoles, beaucoup de diplômes différents qui proposent des cours différents. Et du coup, je me suis dit que pour des étrangers, ça devait être encore plus compliqué de comprendre tout ça.
Ce que je voulais c'était vraiment un outil qui rassemblait toutes les informations, c'est un condensé de tout ce qu'il y a à savoir sur ces écoles. Le podcast m'a paru adapté parce que c'est un format, j'ai l'impression, qui se développe beaucoup, que moi-même j'aime beaucoup écouter. Donc pourquoi pas, c'est l'occasion d'apprendre des nouvelles compétences.
[Journaliste]
L’un des points communs de Viviane et Corentin est leur attache particulière à la vie étudiante. Lors de leurs séjours, ils n’ont pas pu en profiter à 100% à cause de la crise sanitaire. Elle est pourtant fondamentale, que ce soit dans les universités et écoles franciliennes, ou dans une fac étrangère.
[Corentin]
La vie étudiante permet de tisser son réseau, de faire des premières amitiés aussi pour beaucoup, puisque les universités, c'est synonyme de maturité, généralement pour beaucoup de personnes.
Choisir aussi une grande direction dans sa vie : « où est ce qu'on va travailler finalement ? Dans quel domaine on va travailler ? ». Donc tout ça, ça nous aide par notre réseau. Deuxième point qui était aussi très important pour moi, à travers la vie étudiante, c’est de pouvoir se sentir bien dans son école parce que dans une école où on n'a pas forcément côtoyé les locaux ou les personnes, c'est assez compliqué. Justement, c'est malheureusement l'expérience que j'ai eu à Malte puisque tout simplement, on était confinés à Maltes. Donc là, pour la petite anecdote, je n'ai quasiment pas mis le pied dans l’université maltaise. Et justement, j'avais un peu ce mal d'étudiant, puisque je me disais « je ne connais personne » et c'est compliqué d'apprendre à connaître les gens par Zoom, pendant les cours en visio.
[Viviane]
En temps de Covid c'est plus compliqué de faire la fête et en fait, on se rend compte à quel point c'est quelque chose qui est important pour pouvoir rencontrer des nouvelles personnes. S'ouvrir l'esprit et puis penser à autre chose que le travail, des choses un peu plus stressantes. En fait, c'est vraiment quelque chose qui permet de créer du lien et de rencontrer d'autres nationalités donc c'est génial.
[Journaliste]
Comme Viviane et Corentin, 114 étudiants ont déjà remporté un prix grâce aux Trophées des étudiants-ambassadeurs. Ça représente 83 projets dans le monde entier qui valorisent notre région ! Mais pour cela, les étudiants ont dû mener un long travail de recherche.
[Corentin]
J'ai directement visé les personnes cibles, donc les personnes qui seraient potentiellement intéressées par ce projet. Et donc, c'était grosso modo les lycées français à l'étranger. Donc j'ai recherché tout simplement l'entité qui chapeautait tout ça et c'était l’AEFE.
Et ils ont été d'accord pour la rentrée de septembre octobre passé, de pouvoir essayer de le promouvoir à leur tour auprès de leurs conseillers d'orientation présents dans chaque lycée, afin qu'ils puissent parler tout simplement lors de présentations aux élèves étrangers de cet outil qui existe, donc Click your university, mon projet.
Et pour le coup, ça les a vraiment aidés. Au départ ils venaient pour la littérature, il comprend rapidement qu'il y a peut-être quatre ou cinq universités qui proposent de la littérature, parce que c'est des domaines très vastes. Et puis il va se dire « alors ça va être quoi mon 2e critère ? ». Qui était généralement du coup « Mais c'est quoi l'ambiance ? Ça se passe bien ? Il y a beaucoup d'étrangers ? » Alors je leur répondais « ça tombe bien, c'est ce que j'ai développé, tu vas trouver tes réponses là-dessus. ».
[Viviane]
Quand il y avait certaines informations qui n'étaient pas forcément claires ou que je n'arrivais pas à trouver, notamment sur le moyen d'être admis en tant qu'étranger dans l'école. En fait, je me suis directement adressée aux écoles qui ont répondu très rapidement à mes questions et en fait, ça a vraiment été un travail de collaboration avec elles parce que je leur ai envoyé le script avant d'enregistrer pour avoir leur aval. J'ai envoyé le lien aux écoles hongroises. Après j'ai aussi créé un système de QR code que j'ai collé dans des zones un peu urbaines de la ville, avec déjà, en fait, tout cet environnement de tags, de stickers. Et je trouvais que c'était un moyen de s'intégrer dans l'esprit de Budapest. C’est un QR code qui amène directement sur Spotify pour écouter le podcast.
[Journaliste]
Pour mener à bien leur projet, les étudiants ne sont pas lâchés dans la nature. La Région les accompagne tout au long de leur mobilité à travers un carnet de bord, des fiches méthodologiques ou des entretiens individuels.
[Corentin]
C'est un cabinet de communication qui m'a énormément aidé pour le coup. À travers des réunions, booste ton projet. Donc, c’est des réunions organisées juste en duo, donc moi et un des représentants du projet avec qui je pouvais parler et expliquer un peu mes attentes, ils pouvaient aussi voire où j'en étais dans mon projet et me donner surtout un retour rapide.
Et parfois, lorsque je m'écartais un peu finalement de mes objectifs, ça me permettait avec cette personne de pouvoir bien me remettre sur la bonne voie, faire quelque chose de vraiment productif, utile.
[Journaliste]
Mais l’accompagnement de la Région n’est pas le seul. Qui mieux que d’autres étudiants pour se donner des conseils, partager ses connaissances ou même des compétences ? Pour cela, la Région a créé un groupe Facebook sur lequel ils peuvent échanger.
[Corentin]
Le réseau d'entraide entre étudiants, donc, qui était sur Facebook, permettait vraiment d'exposer nos différents échanges universitaires que l’on menait chacun de notre côté, pour se sentir peut-être moins seul, pouvoir aussi dire on est ensemble sur ce projet-là, etc. C'est beaucoup plus cool. Et au-delà aussi de nous aider à faire des retours.
Par exemple, moi, typiquement, j'avais développé un filtre Instagram. L'idée, c'était de donner aléatoirement une université qui correspondait à la personne, c’est un truc qui bougeait. Et paf, ça s'arrêtait sur une université. Je l’avais mis en version beta test dans la page Facebook afin d'avoir des petits retours. Dès le moment où ils ont réagi avec des cœurs, je me suis dit, c'est bon. Ils aiment bien le projet.
[Viviane]
On a eu aussi des moments d'échanges avec les autres étudiants, des Trophées ambassadeurs ou en fait, sur Discord on pouvait un soir discuter avec les autres, dire où étaient nos difficultés. Et puis, en fait, c'est vrai qu'on est assez complémentaires parce qu'on vient de formations différentes. Au niveau de la musique, je voulais faire une petite intro et j'avais vraiment aucune connaissance sur ça. Et donc, j'ai un peu discuté avec un autre étudiant qui, lui s’y connaissait beaucoup. C'était bien d'avoir son avis sur quel logiciel utiliser et tout ça.
[Journaliste]
L’un des objectifs des Trophées des étudiants-ambassadeurs c’est de permettre aux étudiants de renforcer ou d’acquérir de nouvelles compétences qui leur serviront pour l’avenir.
[Viviane]
Au niveau de la voix, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait m'enregistrer. C'est vrai que c'est assez perturbant au début d'écouter sa propre voix et on l'écoute longtemps parce que le montage, ça prend un peu de temps. Et oui, savoir poser sa voix, en anglais qui plus est, ça permet de prendre de l'aisance dans des nouveaux domaines et aussi de prendre confiance en soi. Se dire qu’on peut apprendre plein de choses tout le temps.
[Corentin]
L'aisance orale, parce que c'est pas super simple d'appeler les directions d'universités, de dire : « Voilà, je suis un petit étudiant, je fais mon projet, vous voulez m'aider ? ». Mais du coup, ça nous oblige à retrousser ses manches.
Et ça m'a permis de développer cette compétence qui est vachement utile et qui m'a beaucoup aidé, par exemple pour chercher des stages, faire des entretiens. Parce que c’est vachement regardé finalement, dans notre vie de tous les jours, on passe des interviews comme là, comme des entretiens, etc. C’est utile.
[Viviane]
C'est très intéressant parce que c'est un projet qui dure longtemps. C'est sur huit mois entre la phase de réflexion et le moment où on communique. Et en fait, il faut réussir à tenir sur la durée, pas perdre sa motivation, se faire un rétro planning. C'est une compétence qui est utile dans tous les domaines, pas forcément que dans la réalisation d'un podcast.
[Journaliste]
Pour ces beaux projets, les étudiants sont récompensés. 3 types de prix sont à gagner. La médaille de bronze permet de remporter 500 euros, la médaille d’argent 2.000 euros, et la médaille d’or 3.000 euros. Un bonus de 1.000 euros est accordé à la médaille d’or qui obtient le Prix spécial du jury.
[Corentin]
J'ai réussi et ça, j'en suis très fier et très heureux, d'avoir gagné la médaille d'argent au concours, pour laquelle je m'attendais pas du tout. Donc, bonne surprise, agréable surprise surtout.
Ce qui peut être intéressant c’est de peut-être utiliser une partie de cette somme pour on va dire promouvoir le projet à l'international. L'algorithme Instagram, qui est assez compliqué, ne va pas nous mettre forcément en avant dans des pays étrangers, surtout quand on a une petite page.
Et deuxième point, c'est pour les études. Parce que là cette année je repars aussi à l'étranger et je pense que ça va m'aider un peu à payer. Ce serait donc potentiellement à l'Île Maurice pour un stage à l'étranger. Justement en communication et en web design. Donc, ça permet d'allier un peu les deux. Ça me donnait envie de tester un peu ce côté là parce que justement, grâce au projet, j'avais pu beaucoup le développer. Et je me suis dit bah en fait c’est super.
[Viviane]
Là je suis en année de mémoire du coup, je me concentre vraiment dessus, j'ai plus de cours. Vraiment, c'est l'écriture, la rédaction pendant neuf mois. Et c'est vrai que j'ai pas forcément le temps de faire un job étudiant à côté, donc ça m'aide pas mal à ce niveau-là. Et puis aussi, dans le lancement de ma vie professionnelle l'année prochaine, je serai très certainement en indépendante, restauratrice à mon compte. Et donc, forcément, il y a du matériel à acheter. C'est des frais, donc ça va y participer grandement.
[Corentin]
J'ai dû malheureusement à ma plus grande tristesse quitter cette belle région parisienne et mon école surtout, pour Nantes, donc totalement nouveau pour moi. Mais c'est donc là que je poursuis actuellement mes études, tout simplement ce que j'ai été pris là-bas. Mais je suis toujours attaché à ici puisque je reviens un mois sur 2 pour faire mon alternance chez Safran.
[Journaliste]
C’était Paroles de Franciliens, un podcast réalisé par la Région Île-de-France. N’hésitez pas à liker, à commenter et à partager. Pour plus d’informations sur les Trophées des étudiants-ambassadeurs, rendez-vous sur iledefrance.fr/étudiants-ambassadeurs. Merci à Viviane et Corentin pour leurs témoignages et leurs beaux projets. Et à très vite pour de nouvelles paroles de Franciliens.
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